Oyem/Unesco : Les jeunes tisserands de la paix du Gabon, Cameroun et Tchad en formation

Les travaux de cet atelier, qui va durer une semaine, ont été ouverts par le gouverneur du Woleu-Ntem, Jules Djéki, en présence du représentant de l’ONUDC, Ivan Moreno, et du responsable du projet, Gabriel Tchokomakwa.

Les participants à l’atelier avec les autorités locales

LA ville d’Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem ( nord du Gabon) accueille du lundi 30 mai au samedi 4 juin 2022, l’atelier de formation des formateurs de dix Jeunes tisserands de la paix des régions frontalières du Gabon, Cameroun et du Tchad. Cette formation est organisée par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).

Les travaux de ce séminaire ont été ouverts officiellement par le gouverneur de la province du Woleu-Ntem, Jules Djéki, en présence du coordonnateur du projet, Gabriel Tchokomakwa, du spécialiste de gestion du Programme de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Ivan Moreno, et des représentants des associations et organisations non gouvernementales (ONG).

A l’ouverture des travaux dans une suite hôtelière du chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, tous les intervenants ont précisé que cette session de formation a pour objectif de « former/recycler les formateurs qui assureront la formation des 250 tisserands de la paix sélectionnés au Gabon ». Les animateurs espèrent qu’au terme de l’atelier, les dix participants seront à même de conduire les sessions de formation envisagées, à l’endroit des tisserands de la paix dans les localités couvertes par le projet au Gabon : Minvoul, Bitam, Meyo-Kyè et Oyem.

Le gouverneur du Septentrion, Jules Djéki, a rappelé que ce projet s’inscrit de manière, dans la droite ligne des priorités du gouvernement gabonais. Ledit projet, a-t-il poursuivi, est le fruit de la coopération entre le Gabon et les parties prenantes au développement, matérialisé par un appui financier du fonds du secrétaire général des Nations unies pour la consolidation de la paix, à travers l’UNESCO et l’ONUDC, dans le cadre de leur appui au gouvernement, pour le bien-être de populations.

« Ma présence à cette cérémonie traduit l’engagement de notre gouvernement, à soutenir ces efforts que nos partenaires déploient, pour l’édification d’un Gabon prosper, en contribuant de manière significative à l’amélioration de vie des populations car, en s’intégrant dans le dispositif défini par le gouvernement, le projet rentre dans le sillage des réponses pertinentes et durables, dans les préoccupations les plus urgentes de nos populations, en général, et de la jeunesse, en particulier. Seul gage pour la réalisation de son plein potentiel de sa participation efficace au développement et à la promotion de la paix « , a indiqué le dépositaire de l’autorité de l’État dans le Woleu-Ntem.

M. Djéki n’a pas manqué d’exhorter les participants à l’atelier, à jouer pleinement leur participation, pour atteindre les objectifs attendus par les décideurs des trois pays frontaliers. Le représentant de l’ONUDC, Ivan Moreno, a, pour sa part, rappelé que les régions transfrontalières de l’Afrique centrale, y compris les zones frontalières du Gabon et du Cameroun, « du fait de leur isolement géographique, de la faible présence de l’État, du manque d’opportunités de développement économique, de la marginalisation de certaines communautés locales, de la porosité des frontières et de la présence de groupes criminels engagés dans différentes formes de trafics, représentent des zones à fort risque d’instabilité », a-t-il martelé.

Non sans ajouter que ces régions sont potentiellement exposées à la recrudescence ou l’explosion de tensions et conflits, qui menacent la stabilité, la paix et la sécurité des populations. Le coordonnateur du projet, Gabriel Tchokomakwa, a renchéri que le projet vise à mettre en place un réseau de 1 800 jeunes tisserands de la paix.

Lesquels seront des acteurs clés dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix dans les régions transfrontalières des trois pays. « Ces jeunes sont en même temps de potentiels agents du changement susceptibles de contribuer à la consolidation de la paix et au développement, par leur créativité, leur sens de l’engagement citoyen et communautaire « , a déclaré le coordonnateur du projet.

A noter qu’à la fin de cette formation, le samedi 4 juin prochain, les dix jeunes tisserands de la paix recevront les attestations de participation des mains des autorités qui seront présentes à la cérémonie de clôture.

Par Emmanuel EBANG MVE

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