Sena : Une rentrée syndicale aux multiples attentes des promesses gouvernementales

Les enseignants du Syndicat de l’Education nationale (Sena) ont lancé leurs activités de l’année académique 2022-2023, ce mercredi 14 septembre 2022, autour de leur secrétaire général, Fridolin Mve Messa. Ils en ont profité pour faire le bilan de l’année écoulée, avant de se projeter vers l’avenir.

C’EST ce mercredi 14 septembre 2022, que le Syndicat de l’Education nationale (Sena) a lancé officiellement ses activités pour le compte de l’année académique 2022-2023, à la faveur d’une rentrée syndicale organisée à son siège de la Peyrie, à Libreville.

Un moment de retrouvailles choisi par le secrétaire général du Sena, Fridolin Mve Messa, et les membres de son bureau, de dresser le bilan de l’année écoulée, avant de se projeter vers l’avenir. Les responsables syndicaux ont, de prime abord, salué l’effectivité de la reprise des cours et des activités académiques dans l’ensemble du pays.

Toutefois, « le Sena, qui a fortement oeuvré pour la modification du calendrier scolaire afin de l’arrimer à la dynamique internationale, constate néanmoins que la rentrée 2022-2023, bien qu’effective, se fait avec beaucoup de lenteur. Cette situation est imputable à l’administration dans son modèle de management », a déploré le SG du Sena.

Fridolin Mve Messa en veut pour preuve, la nomination et les affections tardives (après la rentrée administrative) des chefs d’établissements, des responsables administratifs et les personnels enseignants. Une démarche de la tutelle, qui ne cadre pas avec la volonté du Sena de rendre rationnelle et transparente la gestion des ressources humaines.

Pour ce début d’année scolaire, le Syndicat de l’Education nationale exhorte au ministre de l’Education nationale, la reprise des travaux des négociations entre le gouvernement et la coalition composée du Sena et de la Conasysed , « afin d’apporter des réponses définitives aux points restés en attente », a martelé M. Mve Messa.

Parmi ces points de revendications, il y a entre autres, la mise en place d’un Guichet spécial pour accélérer le processus de régularisation des situations administratives du personnel du secteur éducation ; le démarrage du recensement physique des agents ; le redémarrage des travaux de la Commission bipartite chargée d’examiner les dossiers des enseignants en activité dans les établissements publics et confessionnels en vue de leur recrutement.

Mais également, l’aboutissement du texte encadrant le départ en retraite des Inspecteurs pédagogiques conformément à l’Ordonnance N°497/PR du 21 août 1997 ; la réactivation de la Commission du dialogue social ; l’arrimage d la pension retraite au nouveau système de rémunération ; l’organisation du concours externe d’entrée à l’ENS et à l’ENI ; la poursuite de la construction des établissements scolaires afin d’atteindre le ratio de 35 élèves par classe ; le paiement dans les meilleurs délais des examens et concours, etc.

« Le Sena demande au gouvernement, la prise en compte immédiate des préoccupations soulevées, afin de garantir une année scolaire sereine. Pour ce faire, nous comptons vivement sur le pragmatisme et la détermination du ministre de l’Education nationale, qui s’est engagé à transformer notre environnement scolaire, lors de son discours de rentrée », a poursuivi le leader du Sena.

En outre, le directoire du Syndicat de l’Education nationale a exprimé son inquiétude quant à la pérennité du transport scolaire promis par le chef de l’État Ali Bongo Ondimba, au cours de sa dernière allocution à la Nation. Une inquiétude qui résulte de la vétusté et de l’insuffisance du parc automobile (bus) alloué au transport scolaire.

« Le Sena exhorte le gouvernement à augmenter significativement le nombre de bus, au regard de la population scolaire à transporter. Sans oublier l’extension de cette opération à l’intérieur du pays », a poursuivi M. Mve Messa.

Au terme de leur déclaration, les leaders syndicaux se sont réjoui des acquis auprès du gouvernement, avec leurs collègues enseignants membres de la Conasysed. Ils ont entre autres énuméré l’organisation du concours interne ENS/ENI suspendu depuis sept ans ; la mise en place de Commission du dialogue social ; la mise en place de la Commission chargée du recrutement direct dans le public et le confessionnel ; la reprise des régularisations administratives ( reclassement et recrutement) ; la mise en solde des nouveaux enseignants et la prise du décret portant la nomination des chefs d’établissements.

Emmanuel EBANG MVE

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