Medouneu : Marche des élèves du lycée Ambroise Obame Ndong pour réclamer des enseignants

Une marche pacifique qui s’est déroulée le mercredi 9 novembre dernier à travers les artères du chef-lieu du département du Haut-Como, au nord du Gabon.

C’EST une fin de premier trimestre difficile pour les élèves du lycée « Ambroise Obame Ndong » de Medouneu, chef-lieu du département du Haut-Como (au nord du Gabon). Depuis quelques temps, les cours sont perturbés pour des raisons du manque d’enseignants dans certaines matières calées, notamment des matières scientifiques.

C’est au vue de cette situation et, pour exprimer leur désarroi, que plusieurs élèves du seul lycée public de Medouneu, sont sortis de leurs salles de classe, le mercredi 9 novembre dernier, pour réclamer les enseignants à travers une marche pacifique à travers les artères de la localité. « Nous voulons les Profs », pouvait-on lire sur les pancartes des grévistes.

A en croire certains élèves, depuis le début de cette année scolaire 2022-2023, certaines classes d’examen, notamment les Troisièmes et Terminales, n’ont pas jusqu’à ce jour des enseignants dans les matières scientifiques telles que les mathématiques, sciences physiques, sciences de la vie et de la terre (SVT) voire même en français. Une situation déplorée par le secrétaire général du Syndicat de l’Education nationale (Sena), Fridolin Mve Messa.

« Les élèves de Medouneu qui ont manifesté leur mécontentement, mercredi dernier, d’avoir passé plus de deux mois sans enseignants dans leurs classes, ont raison et cette manifestation est tout à fait légitime », pense le leader syndical. Pour Fridolin Mve Messa, il revient au gouvernement de trouver des solutions définitives et pérennes face à ce manque criard d’enseignants dans les établissements secondaires et primaires du pays.

« Un élève va à l’école pour apprendre. l’État met à sa disposition des enseignants pour l’accompagner dans l’acquisition des connaissances. Malheureusement, le constat est que la plupart des établissements de l’intérieur du pays connaissent un déficit en enseignants, à l’instar de Mbigou, Moabi, Mabenda et bien d’autres. A quoi sert pour un élève d’aller à l’école si l’enseignant n’est pas là ? », s’est interrogé le secrétaire général du Sena.

Pour M. Mve Messa, l’une des solutions à ce problème est la relance et l’organisation régulière par le ministère de l’Education nationale, des Concours externes de l’ENS (École normale supérieure), l’ENSET (École normale supérieure de l’enseignement technique) et des ENI (Écoles normales des instituteurs). Gageons que ce vœu soit exaucé par les décideurs.

Par Emmanuel EBANG MVE

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