Le gardien Loïc Owono Ella : « Je rêve de jouer…la Can avec mon pays le Gabon »
Ce jeune Gabonais – gardien de but de 22 ans – évolue dans le club Leones Vegetarianos de Malabo (D1 Guinée Équatoriale), actuel 2e du Championnat de ce pays après 15 levées. Il nous parle de ses débuts au Gabon, de son parcours, de ses projets personnels, avec son club et…les Panthères du Gabon. Lecture.
Jouractu. Bonjour. Loïc Owono Ella peut-il se présenter à nos lecteurs ?
Loïc Owono Ella : Je m’appelle Owono Ella Frédéric-Loïc. Je suis un jeune gardien de but Gabonais de 22 ans. Puisque je suis né à Oyem le 19 Septembre 1999. J’ai commencé ma carrière en 2013 à l’Ecole nationale de football de Port-Gentil où j’ai passé deux ans. Je sais que c’est un peu tard pour un joueur de football (rire). A l’âge de 16 ans, je signe mon premier contrat professionnel de trois ans à Missile FC de Libreville. Cette première année 2015, j’étais titulaire à mon poste devant certains internationaux, et nous avons terminé deuxième du Championnat.
Jouractu. Ensuite vous vous êtes éclipsé des écrans radars du pays. Où êtes-vous passé ?
A la fin de l’année 2018, je suis allé passé des essais au club sud-africain de Young Zebra FC de Pretoria (D3). Mes tests ont été concluant, et j’ai signé un contrat d’un an avec cette équipe. Malheureusement, la suite ne s’est pas passée comme je l’avais prévu.
Jouractu. Ce qui signifie que vous vous êtes retrouvé sans club après seulement un an d’acclimatation en Afrique du Sud ?
C’est exact.
Jouractu. Comment vous vous retrouvez alors dans le club Leones Vegetarianos de Malabo ?
J’ai fait la connaissance d’un coach des gardiens de but à Johannesburg. C’était pendant le match comptant pour la Coupe de Caf, entre Mamelodi Sundowns de l’Afrique du Sud contre Leones Vegetarianos de la Guinée Équatoriale. J’ai longuement échangé avec cet entraîneur et nous avons gardé le contact. Après mon passage en Afrique du Sud, c’est lui qui m’a donné la chance de me refaire une santé, afin de mieux de décoller dans ma carrière. J’ai donc signé au club de Leones Vegetarianos de Malaboau cours de la saison 2019-2020 ce, avant la propagation de la Covid-19. J’étais titulaire à mon poste et j’ai fait de bonnes prestations avant l’arrêt du Championnat pour cause du Covid-19. Ensuite, je suis rentré dans mon pays où j’ai passé sept mois à Libreville sans jouer au ballon.
Jouractu. Comment s’est passée votre intégration dans votre nouveau club ?
Mon intégration s’est bien passée. J’ai été très bien accueilli par les dirigeants et mes coéquipiers. Je parle déjà couramment espagnol. J’ai un très bon coach des gardiens. Je me sens à l’aise ici. C’est pour moi, un bon club pour un tremplin. J’ai retrouvé tous mes moyens physiques et si Dieu me prête chance, je compte trouver quelque chose de mieux à la fin de la saison.
Jouractu. Êtes-vous titulaire à votre poste ?
Je suis en concurrence avec le 3e gardien de l’équipe nationale de la Guinée Équatoriale, Delfín Ovono Ovono. Mais, depuis le début de la saison, je suis titulaire indiscutable et je n’ai raté aucun match. Nous sommes déjà à la 15e Journée du Championnat et, mon équipe, Leones Vegetarianos est actuellement deuxième du classement. Nous sommes à trois points du leader.
Jouractu. Quels sont vos objectifs cette saison ?
L’objectif du club cette année est d’être africain et gagner le titre. On travaille dur pour cet objectif. J’aimerais, bien évidemment, jouer une compétition africaine avec cette équipe. Ensuite, on verra.
Jouractu. Et sur le plan personnel ?
Mon objectif personnel est de faire une très belle et bonne saison. Je fais tout pour être en forme au quotidien. Et, à la fin de la saison, j’envisage sortir pour franchir un nouveau palier. Pourquoi pas signer pro ailleurs, avec la grâce de Dieu.
Jouractu. Avez-vous suivi la prestation des Panthères du Gabon durant la 33e Can au Cameroun ? Un mot ?
Bien sûr. J’ai suivi avec attention notre équipe nationale les Panthères du Gabon. J’aurais aimé y être. Je n’étais pas loin de la tanière. Mais, chaque chose en son temps. D’une manière générale, les gars ont fait un très beau parcours. Ils n’ont pas tourné au ridicule. C’est très encourageant. Maintenant, la Can du Cameroun est terminée. Il faut se focaliser sur Côte-d’Ivoire 2023. Déjà, il est important de bien démarrer les éliminatoires en juin prochain.
Jouractu. Espérez-vous un jour défendre les couleurs nationales avec les Panthères du Gabon ?
Je rêve un jour de jouer pour le Gabon, jouer une Coupe d’Afrique des nations avec mon pays. Pour cela, je travaille dur pour réaliser mon rêve.
Jouractu. Quelle est votre réaction sur la crise que traverse le football local depuis mars 2020 ?
Deux ans sans compétition, sans jouer au football. C’est déjà trop. Quand on sait qu’il y a des footballeurs au Gabon qui ne vivent que de ça. Nous qui ne sommes pas au pays, encore ça va. Mais, pour nos frères et surtout l’image du football gabonais, ce n’est pas acceptable. Nous partageons le chagrin de tous ces footballeurs qui maintenus au chômage forcé. Relancez le Championnat National. S’il vous plaît !
Par Emmanuel EBANG MVE