Hydrocarbures : Pénurie de carburant et du pétrole dans le Woleu-Ntem

Une situation qui dure depuis plus d’un mois. Elle serait dûe à la baisse de la marrée des eaux du fleuve Ogooué dans la ville de Ndjolé, empêchant ainsi aux navires en provenance de Port-Gentil, de ravitailler l’arrière-pays en essence, gasoil et pétrole.

DEPUIS plus d’un mois déjà, il est difficile de s’approvisionner en carburant (essence et gasoil), ainsi qu’en pétrole lampant, dans la province du Woleu-Ntem (Nord du Gabon). Les populations des villes d’Oyem, de Bitam, de Mitzic, de Minvoul et de Medouneu peinent à trouver les précieux liquides dans les stations-service.

Nos reporters, pour s’en convaincre, sont allés à la rencontre de certains responsables des stations-service d’Oyem. De ce périple, il ressort que ce manque de carburant et du pétrole à la pompe serait dûe, entre autres, à la baisse de la marée, depuis quelques semaines, des eaux du fleuve Ogooué, dans la ville de Ndjolé (au centre du Gabon).

« Nos dépôts de ravitaillement de Ndjolé sont fermés depuis quelques temps à cause de la marrée qui est basse au niveau de l’Ogooué. Les navires qui nous ravitaillent en carburant depuis Port-Gentil et Libreville, ne peuvent donc pas accoster au niveau de Ndjolé. D’où le manque de carburant que nous constatons depuis quelques temps dans tout le Septentrion », a confié un agent d’une station-service dans le chef-lieu de la province du Woleu-Ntem.

Une situation qui est lourde de conséquences auprès, non seulement des propriétaires des véhicules, mais également des villageois qui ne parviennent plus à s’approvisionner en pétrole lampant. « En attendant que la situation ne revienne à la normale, surtout avec l’arrivée de la saison des pluies qui vont amener la montée des eaux de l’Ogooué, nous faisons avec des moyens de bord pour satisfaire nos clients avec le peu de carburant qui nous arrive de Libreville par intermittence », rassure un autre pompiste d’une station-service.

A Oyem, chaque arrivée d’un camion citerne dans une station-service (en provenance de Libreville ou Lambaréné), est accompagnée de la formation d’interminables files de véhicules et des usagers porteurs de gros bidons. Au vue de la forte demande en essence et gasoil, ce seul stock peine à répondre aux attentes de tout le monde.

A Bitam, certains automobilistes et « vendeurs détaillants » n’hésitent pas à traverser les frontières, pour se procurer de l’essence, gasoil et pétrole dans la ville équato-guinéenne de Ebebiyin et à Kye-Ossi, au Cameroun. Vivement que les nouvelles autorités de transition trouvent des solutions pérennes, pour une situation qui est vécue chaque année entre les mois de juillet et septembre dans le nord du Gabon.

La Rédaction

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