Hydrocarbures : La Caistab à la chasse des vendeurs illicites des carburants frelatés dans le Woleu-Ntem et le Moyen-Ogooué

Il s’agit de la seconde phase (après celle de 2020) de l’opération de démantèlement et de destruction des points de vente de l’essence et du gasoil aux abords de la route, entre Lambaréné et Fougamou d’une part, et Ndjolé et Mitzic d’autre part. Une opération diligentée par le directeur général des Caisses de stabilisation et de péréquation (Caistab),Thierry Prosper Mboutsou.

SUR instruction du directeur général des Caisses de stabilisation et de péréquation (Caistab), Thierry Prosper Mboutsou, les agents de la Caisse des hydrocarbures ont mené du 7 au 11 octobre dernier, une vaste opération de démantèlement et de destruction, à l’aide du feu et autres matériels, des points illicites de vente des carburants aux abords de la route dans les provinces du Moyen-Ogooué et du Woleu-Ntem.

Cette opération s’est déroulée précisément sur les axes Lambaréné-Fougamou, d’une part, et Ndjolé-Mitzic, d’autre part. Une mission qui avait pour but de « consolider le mécanisme de péréquation, dans la mesure où, c’est la Caistab qui procède au remboursement des frais de transport de livraison des produits pétroliers. Et, c’est sur la base de la distance entre les entrepôts livranciers et les clients, c’est-à-dire les industriels et les stations-services, que les charges de remboursement sont calculées. S’il arrive donc qu’il y a détournement des cargaisons, cela pèse davantage sur l’équilibre financier de l’institution dont la pérennité peut être mise en péril », a expliqué le directeur général de la Caistab.

De même, les agents de la Caistab ont fait état d’une forte dégradation de l’environnement par la pollution, dûe au déversement des hydrocarbures dans la forêt et des cours d’eau environnant. Une pollution de la nature qui met la santé des populations rurales en danger.

A cela s’ajoute le réel risque d’incendie encouru par les pseudos vendeurs, lors de la manipulation de ces produits hautement inflammables. En effet, « la mission a constaté que les lieux de stockage des carburants constituent parfois des lieux d’habitation d’une ou plusieurs familles avec des enfants à bas âges. Dans ce contexte, un départ du feu ferait énormément de victimes », a déploré Thierry Prosper Mboutsou.

Le directoire de la Caistab a rappelé que ce trafic en carburants résulte de la volonté de certains chauffeurs des camions-citernes, de s’enrichir sur le dos des opérateurs économiques propriétaires de ces produits. En complicité avec certains agents réceptionnistes des carburants dans ces entreprises, les cargaisons initialement chargées dans les entrepôts, sont siphonnées en cours de route pour alimenter les réseaux informels.

« Une fois stockés, ces carburants frelatés sont ensuite écoulés à des prix battant toute concurrence. Les bénéfices tirés de ce commerce illicite sont enfin ventilés entre les différents intervenants de la filière », a révélé M. Mboutsou.

Les populations riveraines de la Nationale 1 et 2 ont salué cette seconde opération de démantèlement et de destruction des points de vente illicite des carburants ce, après celle menée en octobre 2020. La pandémie à coronavirus virus avait malheureusement freiné l’élan et la stratégie mise en place par la Caistab pour mettre hors d’état de nuire, ces vendeurs véreux des carburants.

Par Emmanuel EBANG MVE

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