Guy Nzouba Ndama renvoyé devant la Cour criminelle spéciale de Libreville

Le tribunal de première instance de Franceville s’est déclaré incompétent à fixer le sort de l’ancien président de l’Assemblée nationale gabonaise, par ailleurs président du parti politique de l’opposition « Les Démocrates » (LD). La juridiction a tout simplement requalifié les faits en « crime de blanchissement des capitaux ».

L’OPPOSANT et ancien président de l’Assemblée nationale gabonaise, Guy Nzouba Ndama devra encore attendre pour être fixé sur son sort. En effet, les juges du tribunal de première instance de Franceville se sont déclarés « incompétents » à se prononcer, ce mardi 25 octobre 2022, dans l’affaire d’ « importation des marchandises prohibées », dont le président de « Les Démocrates » (LD) était accablée et poursuivie par juridiction du chef-lieu de la province du Haut-Ogooué.

A en croire certains de nos confrères, le tribunal de première instance de Franceville a tout simplement requalifié les faits en « crime de blanchissement des capitaux », avant de mettre l’accusé à la disposition des juges de la Cour criminelle spéciale de Libreville. Celle-là même qui attendait déjà le verdict du tribunal de Franceville, pour lancer sa procédure judiciaire contre l’ancien cadre du Parti démocratique gabonais (PDG) devenu opposant après sa « chute » du perchoir du palais « Léon Mba », siège de l’Assemblée nationale, à Libreville.

Laquelle juridiction avait déjà annoncé la couleur en plaçant le président de LD en « résidence surveillée » et le poursuivant d’intelligence avec une puissance étrangère, d’association des malfaiteurs et de tentative de corruption. Des faits jugés graves, qui pourront éloigner l’opposant des élections générales, notamment des présidentielles de 2023.

Rappelons que M. Nzouba Ndama avait été interpellé le 17 septembre dernier à la frontière de Kabala, non loin de Leconi (Sud-est du Gabon), avec trois malettes remplies des devises estimées à 1 milliard 190 millions de francs CFA. Au cours de l’audience de Franceville, le leader politique de l’opposition gabonaise a estimé que cet argent provenait d’une vente de son patrimoine immobilier à Pointe Noire, au Congo (Brazzaville).

Son conseil avait réclamé la restitution les biens de son client. Et, le Ministère public avait requis six mois d’emprisonnement avec sursis contre Guy Nzouba Ndama, et 2 milliards 380 millions de francs CFA d’amande. Nous reviendrons sur la suite de ce feuilleton à plusieurs épisodes.

Par Emmanuel EBANG MVE

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