Franceville : Marche pacifique des élèves dans les rues pour dénoncer la cherté de la vie

Ces apprenants des lycées et collèges du chef-lieu de la province du Haut-Ogooué dénoncent, entre autres, le coût du transport qui aurait doublé voire triplé en quelques semaines.

LES enseignements ont été fortement perturbés, cette matinée du lundi 9 janvier 2023, dans plusieurs établissements secondaires de Franceville, chef-lieu de la province du Haut-Ogooué (Sud-Est du Gabon).

Pour cause : la descente dans les rues de milliers d’élèves des lycées et collèges, pour dénoncer la cherté de la vie d’une manière générale, et singulièrement de l’augmentation exponentielle du coût du transport depuis quelques semaines. Une situation qui vient davantage étranglée plusieurs ménages déjà asphyxiés l’augmentation inexpliquée, des denrées et produits alimentaires de première nécessité.

« Trop, c’est trop ! Nous voulons les bus et les taxis à moindre coût », scandaient certains jeunes marcheurs visiblement très remonté. A en croire certaines sources concordantes depuis Masuku (autre appellation de Franceville), « pour emprunter un petit taxi, le passager doit prévoir 1000 francs CFA le trajet, et 500 francs CFA pour le taxi-bus », apprend-t-on.

Il en est de même pour des voyageurs de longues distances telles que Franceville-Moanda et Franceville-Bongoville…, qui ont vu subitement leur portefeuille prendre un coup, après que le prix du transport ait considérablement augmenté. Pour certains chauffeurs des transports en commun, cette augmentation serait dû au déficit de carburant constaté depuis quelques temps dans le chef-lieu du Haut-Ogooué et ses environs.

Une explication qui n’a pas empêché les lycéens et collégiens à battre le bitume, en signe de protestation. Une manière également pour ces enfants – souvent considérés comme l’avenir du Gabon de demain – d’interpeller les plus hautes autorités du pays, pour que les solutions urgentes et pérennes soient trouvées.

Rappelons que la situation de vie chère qui est aujourd’hui dénoncée dans la deuxième province du Gabon (G2) a été amplifiée après la suspension du trafic ferroviaire dûe au déraillement d’un train minéralier, le 24 décembre 2022, entre les gares d’Offoué et de Booué, dans la province de l’Ogooué-Ivindo. Un incident ferroviaire qui a presque isolé les provinces du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo du reste du Gabon.

Par Emmanuel EBANG MVE

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