Bitam : Les six pays de Cémac homologuent les pesticides

Les travaux de cette quatrième session ordinaire ont été ouverts par le ministre Gabonais de l’Agriculture et de l’Alimentation, Charles Mvé Ellah. Un séminaire organisé sous l’égide du Comité inter-Etats des pesticides de l’Afrique centrale (CPAC).

LA ville de Bitam, chef-lieu du département du Ntem (nord du Gabon) a abrité, 23 novembre 2022, la « quatrième session ordinaire d’homologation commune des pesticides », à l’intention des experts des six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) – Cameroun, Guinée Équatoriale, Congo, Tchad, Centrafrique et Gabon.

Ce séminaire était organisé sous l’égide du Comité inter-Etats des pesticides de l’Afrique centrale (CPAC), en présence du ministre Gabonais de l’Agriculture et de l’Alimentation, Charles Mve Ellah, du directeur général du CPAC, le Congolais Auguste Itoua, du gouverneur de la province du Woleu-Ntem, Jules Djéki. Occasion pour le membre du gouvernement gabonais de préciser au cours de son allocution d’ouverture, que objectif principal du rendez-vous de Bitam est de « mettre en commun les expériences et l’expertise des États membres, pour l’évaluation et l’homologation des pesticides, afin d’assurer leur utilisation rationnelle et judicieuse, ainsi que la protection de la santé humaine et de l’environnement », a indiqué Charles Mvé Ellah.

Le membre du gouvernement s’est félicité du choix porté par le comité inter-Etats des pesticides de l’Afrique centrale, d’organiser cette quatrième session dans le chef-lieu du département du Ntem, encore appelé la Zone des Trois Frontières. Une ville de Bitam qui entretient une coopération transfrontalière par de nombreux échanges économiques et culturels avec le Sud-Cameroun, le Nord-Gabon et la partie continentale de la Guinée Équatoriale.

Une quatrième session qui arrive cinq mois après que le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a organisé, à Libreville, un atelier de validation du rapport national sur l’état des lieux du cadre légal et réglementaire relatif à la protection phytosanitaire en zone Cémac. Un atelier au cours duquel les pays de la Cémac étaient tombés d’accord sur le fait que le développement d’une politique agricole durable s’inscrit, en termes de disponibilité permanente des produits agricoles de bonne qualité et en quantité suffisante ; qu’il fallait mettre en expérience certaines contraintes d’ordre législatif et réglementaire, « afin d’améliorer les mesures de protection des végétaux et la gestion des pesticides au Gabon », a martelé le ministre.

Selon lui, l’intensification de la production agro-pastorale ne peut se concevoir en dehors de l’utilisation des pesticides. En effet, « ils ont vocation à lutter contre les organismes nuisibles, y compris les vecteurs des maladies humaines et animales, de la production à la commercialisation des denrées alimentaires. Ils sont également utilisés dans la protection des produits ligneux, la fabrication des peintures domestiques, la désinfection des locaux », a souligné Charles Mvé Ellah.

De son côté, le directeur général de la CPAC, Auguste Itoua, a salué la volonté des chefs d’États de la Cémac pour la mise en place du CPAC, qui s’avère aujourd’hui un outil précieux, permettant d’améliorer la sécurité alimentaire, tout en préservant la bonne santé des populations et de l’environnement. Le représentant-résidant de l’Union africaine (UA) au Cameroun, Dr. Jean Gérard Mezui M’Ella, par ailleurs président du Conseil phytosanitaire, a salué la tenue de l’atelier de Bitam.

Le directeur scientifique du CPAC, Jean Blaise Moudoudou, a fait une présentation succincte de ce comité inter-Etats des pesticides de l’Afrique centrale. Le préfet du département du Ntem, Alfred Ogoula, a souhaité la bienvenue à tous les convives, qui ont suivi religieusement la présentation cartographique de la ville de Bitam, faite par le président du Conseil départemental du Ntem, Lambert Edou.

Par Emmanuel EBANG MVE

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