Très en colère, Ali Bongo Ondimba dissout le ministère des Travaux publics de l’Équipement et des Infrastructures

Le chef de l’État Gabonais décide, en conséquence, de mettre le personnel du ministère dissous, à la disposition de la Primature. Et, l’avenir du ministre de tutelle, Léon Armel Bounda Balonzi, vu dorénavant en pointillés.

« COMPTE tenu des très nombreuses récriminations des populations, concernant la forte dégradation des voiries urbaines de notre pays, le Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, exprime sa colère par rapport au lenteur constamment observées et dénoncées par lui, dans la réhabilitation du réseau routier national. Aussi, par décret du Président de la République, chef de l’État, en date de ce jour, le ministère des Travaux publics, de l’Équipement et des Infrastructures, est-il dissous. Par conséquent, il est créé, au sein de la Primature, un département en charge des Travaux publics, de l’Équipement et des Infrastructures. Le personnel du ministère dissous est mis à la disposition de la Primature », a déclaré la cheffe du gouvernement gabonais, Rose Christiane Ossouka Raponda, au cours d’une intervention télévisée, dans la nuit du lundi 12 septembre 2022.

Une décision du chef de l’État Gabonais, qui ne surprend guère bon nombre de ses compatriotes. Tant, l’image que renvoie depuis quelques temps les Nationales 1, 2 et 3, ainsi que les voiries urbaines du Gabon, est tout simplement ahurissant. Au fil des années, les routes au Gabon se transformées en véritables pistes d’éléphants, sans que le gouvernement n’y trouve des solutions palliatives et pérennes.

Il n’y a qu’à faire le tronçon Libreville-Oyem-Bitam, pour s’en convaincre. Un axe routier qui a coûté la vie à une dizaine de voyageurs, de compatriotes, ces dernières semaines, par faute de son entretien par le gouvernement via le ministère des TP.

Ces « routes du cauchemar » sont en envahi de crevasses et des hautes herbes, sans qu’aucune solution y soit trouvée. Dans cette résignation, les responsables des TP trouvent souvent un prétexte (pour mieux fuire leurs responsabilités) le manque d’engins et du matériel roulant.

A quoi servent alors les budgets qui sont alloués chaque année dans ce département ministériel ? Où sont passés les « machetteurs » qui procédaient à l’ensoleillement de ces routes ? Quel avenir pour le ministre de tutelle, Léo Armel Bounda Balonzi ? Autant d’interrogations qui taraudent les esprits des gabonais de l’arrière-pays.

Il ne serait pas étonnant de constater que de nombreuses populations vont applaudir des deux mains, la décision du chef de l’État, pour mettre hors de leur vie, un ministère qui ne leur servait plus à grand chose. Pourvu que, en revanche, la Primature qui hérite dudit portefeuille, trouve des solutions idoines dans les meilleurs délais.

Par Emmanuel EBANG MVE

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