[Recensement général des agriculteurs] : 13 731 ménages agricoles recensés dans Woleu-Ntem

C’est, entre autres, des données statistiques transmises, il y a peu, aux autorités administratives du Septentrion, représentées par Côme-Clément Bibang, secrétaire général de province du Woleu-Ntem. Cette enquête a été menée entre 2019 et 2020, dans sa phase 1, par les agents du bureau central du recensement général des agriculteurs (RGA) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, en partenariat avec le ministère de l’Economie et de la Relance.

L’HÔTEL de ville d’Oyem a prêté son cadre, le vendredi 24 juin 2022, pour la restitution officielle des données statistiques issues de l’enquête sur le recensement général des agriculteurs (RGA) dans sa phase 1, menée par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation via le bureau central, en partenariat avec le ministère en charge de l’Economie et de la Relance. Cette enquête a été menée sur toute l’étendue du territoire national entre 2029 et 2020.

La cérémonie de remise des résultats issus de cette enquête dans le Woleu-Ntem, a été présidée par le secrétaire général de province, Côme-Clément Bibang, en lieu et place du gouverneur Jules Djéki empêché. Il avait à ses côtés le 3e maire-adjoint de la commune d’Oyem, Adamou Aboubakar, et en présence de certains élus locaux, des chefs de corps, les responsables des coopératives et les auxiliaires de commandement.

Selon l’expert du bureau central du RGA, Eddie Fortuné Gomès, par ailleurs chef de mission, les résultats de l’enquête révèlent au total : 13 731 ménages agricoles dans les cinq départements du Septentrion (Ntem, Woleu, Okano, Haut-Ntem et Haut-Como), dont 5 725 en milieu urbain et 8 006 en milieu rural. Et que, sur les 19 748 exploitants agricoles recensés, 7 731 résident en milieu urbain (dont 5 011 femmes), et 12 017 en milieu rural (6 920 femmes).
Les enquêteurs ont également pu noter 31 321 parcelles déclarées, dont 17 711 ayant le manioc comme principale culture, et 7 710 autres ayant la banane comme élément de base. Il ressort que ces deux éléments de base sont prisés à 80% par les Woleu-ntemois.

L’enquête révèle également 4 763 sites d’élevage, dont 1 394 en zone urbaine et 3 369 en zone rurale. Sans omettre qu’au niveau des cheptels, 61 027 poulets traditionnels ont été dénombrés, 13 473 canards, 3 167 porcins et 1 242 caprines existaient encore au moment du passage des enquêteurs dans les villes et villages du Grand Nord.

Le secrétaire général de province, Côme-Clément Bibang a précisé que le RGA a pour objectif principal d’actualiser les données structurelles sur le monde rural, et principalement les sous-secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la forêt du pays, en liaison étroite avec les questions de pauvreté et de la sécurité alimentaire « .

Dans le jeu question-réponse, les participants ont déploré qu’après plus d’un siècle d’existence, le Gabon soit encore qu’au niveau des études et des enquêtes, pour développer son Agriculture et espérer l’autosuffisance alimentaire tant voulu par les populations.

Car, force est de constater, pour le déplorer, qu’en dépit de ses immenses atouts, l’agriculture reste encore très peu productive : faiblesse de rendements de toutes spéculations confondues, recul de captures de poissons, trop lente reproduction du cheptel.

Par Emmanuel EBANG MVÉ