Projet de construction de la nouvelle prison d’Oyem : Le statuquo !

Le gouvernement vient de diligenter une mission y relative dans le chef-lieu de la province du Woleu-Ntem. Laquelle mission était dirigée par le directeur central des Affaires juridiques du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, Étienne Nguema Assoumou, en présence d’Hermès Allogho-Eko, directeur provincial de l’ANUTTC pour le Haut-Ogooué, la Ngounié et le Woleu-Ntem.

L’un des terrains querellés

LE début des travaux de la nouvelle prison centrale d’Oyem n’est pas pour demain. Un conflit opposé depuis de nombreuses années, les populations des quartiers d’Elone-Abenelang (propriétaires des sites choisis par les autorités municipales), à l’administration centrale de la Sécurité pénitentiaire.

Pour y voir un peu plus clair, le gouvernement a diligenté dernièrement une mission à Oyem. Laquelle mission était dirigée par le directeur central des Affaires juridiques du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, Étienne Nguema Assoumou, qui était assisté du directeur provincial de l’ANUTTC pour le Haut-Ogooué, la Ngounié et le Woleu-Ntem, Hermès Allogho-Eko.

Les chefs de mission à Oyem

Le but de cette mission était d’écouter les différentes parties en conflit, dans un cadre apaisé. C’est dans ce sens que, le 23 mars 2022, les émissaires du gouvernement, venus de Libreville, se sont rendus au quartier Elone-Abenelang (premier arrondissement de la commune d’Oyem), pour toucher du doigt le litige foncier numéro 1/MCI et numéro 1/MC du plan cadastral du chef-lieu de la province du Woleu-Ntem.

A en croire le chef de mission, Étienne Nguema Assoumou, la rencontre avec les populations locales avait pour but de « comprendre les véritables raisons pour lesquelles les populations des quartiers Elone-Abenelang ont saisi les plus hautes autorités, en vue de s’opposer à l’occupation par l’administration locale, des deux parcelles suscitées et, éventuellement, de parvenir à un modus operandi, à l’effet d’éteindre de façon définitive, les velléités contentieuses des uns et des autres ». Étaient présents à cette réunion : les représentants de la mairie, de la direction provinciale de l’Habitat et de l’Urbanisme, de la Sécurité pénitentiaire, des chefs de mission arrivés de Libreville et les populations desdits quartiers.

Occasion pour le chef de quartier Elone-Abenelang et son adjoint, respectivement Abedie Ondo Bekale et François Ondo Ndong, ainsi que Marie Louise Nfoumou Obiang (au nom des populations) de réaffirmer qu’ils ne se sont jamais opposés au projet gouvernemental. Ils ont, par contre, affirmé que « lors de leur consultation en 2012 par la mairie d’Oyem et les représentants de l’administration pénitentiaire pour la proposition du site sensé abriter ladite prison, deux terrains avaient été présentés aux autorités administratives : celui du quartier Abenelang et celui du quartier Elone. Pour des raisons diverses, le site du quartier Elone avait finalement été retenu », indique le rapport de mission parvenu à notre Rédaction.

Contre toute attente, « les populations du quartier Elone vont constater que l’administration pénitentiaire est en train d’occuper, par des activités agricoles, un terrain autre que celui qui avait été initialement présenté aux autorités administratives, pour accueillir la nouvelle prison, sans les consulter », peut-on lire.

D’où l’opposition et les différents mouvements d’humeur observés par les populations autochtones d’Elone-Abenelang. Il ressort que les sites querellés font un total de 40 hectares de superficie. Au terme de cette concertation, le directeur central des Affaires juridiques du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, Étienne Nguema Assoumou, a promis adresser un « rapport détaillé aux hautes autorités du pays, pour que des solutions idoines et satisfaisantes, en faveur de toutes les parties, soient trouvées ».

Par Emmanuel EBANG MVE

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