Oyem : Mission exploratoire de la seconde phase du recensement des gabonais économiquement faible
Cette mission était conduite par Edwige Oye Ndong, agent à la direction générale de la statistique, à Libreville.
C’EST dans une salle de l’Hôtel de ville d’Oyem, à moitié vide, que s’est déroulée, le vendredi 17 juin 2022, la réunion exploratoire d’information, de communication et de sensibilisation sur le prochain Recensement des Gabonais économiquement faible dans sa phase 2 (RGEF 2), que le Gabon entend organiser à compter de septembre prochain.
Cette réunion a été présidée par le préfet du département du Woleu, Brice Arcadius Moussirou, en présence du deuxième maire-adjoint de la commune d’Oyem, Anaclet Ndong Mba, des chefs de services des Affaires sociales, de la Famille et bien d’autres.
Selon la cheffe de mission, Edwige Oye Ndong, agent à la direction générale des statistiques, cette mission diligentée par le ministère de l’Economie et de la Relance a pour principaux objectifs : démarrer la sensibilisation et la communication au sujet du RGEF 2, et d’évaluer les conditions de travail dans tout le Septentrion.
Au terme de ce séjour woleu-ntemois, les responsables administratifs locaux, les auxiliaires de commandement, la presse, les forces de l’ordre, les communautés religieuses, les organisations de la société civile, les agents en service dans les démembrements de la direction générale des Affaires sociales et dans les autres services de protection sociale ont été édifiés sur ce prochain RGEF dans sa phase 2.
« La stratégie d’implantation des sites d’enrôlement est consensuellement esquissée et les conditions générales de travail sont connues », a rassuré la cheffe de mission. Mme Edwige Oye Ndong n’a pas manqué de rappeler que le gouvernement gabonais a obtenu de la Banque mondiale, un accord pour le financement du Projet de développement de la statistique (PDS), qui a pour objectif de renforcer les capacités statistiques du pays, de produire les données clés manquantes au Gabon, d’améliorer la production statistique et les bonnes pratiques en matière de diffusion des données.
Elle a également précisé que, la législation gabonaise a fait évoluer le contenu du concept de « Gabonais économiquement faible » (GEF). Le statut de GEF n’est plus, comme auparavant, l’émanation du seul revenu minimum fixé à 80 000 francs CFA.
« Désormais, conformément à la loi n°001/2018 du 18 septembre 2018 portant modification de l’article 11 de la loi n°034/2007 du 28 janvier 2008 portant ratification de l’ordonnance n°0022/PR/2007 du 21 août 2007, instituant un régime obligatoire d’assurance maladie et de garantie sociale en République gabonaise, peut prétendre à la qualité de GEF, tout Gabonais vivant en-dessous du seuil de pauvreté. Ce seuil de pauvreté est un paramètre combinant des variables liées au revenu moyen, à la santé, à l’éducation et au niveau de vie », a martelé Edwige Oye Ndong.
Par Emmanuel EBANG MVE