Mgr Jean Vincent Ondo Eyene : « La Pâques, c’est chaque fois que tu quittes ton fardeau pour être sauvé, pour être ressuscité »

Les nombreux chrétiens catholiques présents à la cathédrale Saint Charles Lwanga d’Oyem ont accueilli, ce dimanche 9 avril 2023, dans l’allégresse et la ferveur, la résurrection d’entre les morts, du Fils de l’Homme. Une messe pascale célébrée par l’évêque diocésain d’Oyem, Mgr Jean Vincent Ondo Eyene, par ailleurs président en exercice de la Conférence épiscopale du Gabon.

A l’instar des autres chrétiens catholiques à travers le monde, ceux d’Oyem (Nord du Gabon), ont célébré dans la prière et l’allégresse, la fête de Pâques, marquant la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts.

L’eucharistie y relative a été dirigée en la cathédrale Saint Charles Lwanga, le dimanche 9 avril 2023, par l’évêque du diocèse d’Oyem, Mgr Jean Vincent Ondo Eyene, par ailleurs actuel président de la conférence épiscopale du Gabon. C’est en chœur que le père-évêque et les nombreux croyants présents se sont exclamés « Alléluia, Alléluia ! Jésus est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! ».

Dans son homélie tirée de Saint Jean, l’évêque diocésain d’Oyem a invité le peuple chrétien à ressuscité avec le Fils de l’Homme. Car, selon Mgr Jean Vincent Ondo Eyene, la Pâques de Jésus est : « il est vraiment ressuscité ! ».

Alors que la Pâques des hommes est : « Quitte ton fardeau et tu seras sauvé ! ». Pour l’évêque, « fêter Pâques, c’est fêter la victoire de la vie sur la mort. C’est fêter ce grand moment du tombeau vide, qui n’est rien d’autre que la résurrection de Jésus qui sort vainqueur et qui nous communique sa Pâques ».

Expliquant la signification de la Pâques de Jésus, le prélat a indiqué que : « avec les premiers témoins, l’église toute entière a saisi l’originalité de la résurrection. Malgré les doutes, les essais et l’exploitation humaine d’aujourd’hui, l’église primitive a perçu qu’il ne s’agit ni d’un simple retour à la vie antérieure, ni d’une exaltation de l’esprit ou de l’âme du maître, ni d’une spiritualisation de son corps qui ne serait rien d’autre que le cosmos dans lequel le Christ se serait répandu. Ni même de la signification scientifique de la croix. Il s’agit ici, d’une nouveauté absolue. D’une création nouvelle : l’avènement dans la gloire du verbe incarné, la réalisation première de l’incarnation. Jésus en personne, corps et âme, est entré dans la vie définitive en Dieu », a prêché le ministre de Dieu.

Ainsi, ressuscité, Jésus est-il transformé totalement par l’esprit. « C’est le triomphe final de l’esprit, non au dépend, mais à l’avantage éternel de la chaire », a précisé Mgr Ondo Eyene.

Toutefois, la résurrection du Christ ne laisse pas indifférent l’homme qui a vécu le temps de carême avec foi. Inéluctablement, ce chrétien devient une nouvelle créature et vit sa Pâques.

« Le lien entre l’Esprit Saint et le corps de Jésus est étendu aux autres corps. Telle est, l’excellente découverte des premiers chrétiens (…). L’esprit du ressuscité les habite, les anime jusqu’à leur corps. Ils sont déjà rentrés en résurrection », a martelé l’évêque diocésain du chef-lieu de la province du Woleu-Ntem.

Mieux, Mgr Jean Vincent Ondo Eyene a éclairé le peuple présent en paraphrasant Saint François d’Assise en ces termes : « La Pâques de l’homme se réalise chaque fois que l’homme se convertit, lorsqu’il quitte le péché pour devenir un être nouveau par le témoignage de sa vie ».

Pour le prélat, « la Pâques de l’homme, c’est chaque fois que nous devenons des instruments de paix. C’est-à-dire, comme le rappelait Saint François d’Assise, que là où il y a la haine, que nous soyons capables de mettre l’amour. Que là où il y a l’offense, que nous soyons capables de mettre le pardon. Que là où il y a la discorde, que nous soyons capables d’unifier les personnes. Que là où il y a l’erreur, que nous soyons capables d’apporter la vérité. Que là où le doute domine, que la foi rayonne. Que là où il y a le désespoir, que nous puissions mettre l’espérance. Que là où sont les ténèbres, que nous puissions apporter la lumière. Que là où il y a la tristesse, que nous puissions apporter de la joie », a-t-il exhorté.

Selon le père-évêque, « la Pâques c’est chaque fois tu quittes ton fardeau pour être sauvé, pour être ressuscité ».

Par Emmanuel EBANG MVE

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