[Lutte contre la rage] : Le ministre Charles Mvé Ellah lance la campagne de vaccination de masse des chiens à travers le pays
Cette campagne est menée du 4 au 7 octobre courant, par les services de la Direction générale de l’élevage. Une campagne qui entre dans le cadre de la 16 ème Journée mondiale de lutte contre la rage, célébrée le 28 septembre de chaque année.
LA planète a célébré, le 28 septembre dernier, la 16 ème Journée mondiale de lutte contre la rage. C’est en prélude à cet événement que le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Charles Mve Ellah, a fait, le lundi 3 octobre dernier, une importante délégation (suivie d’une descente sur le terrain hier mardi), pour lancer la campagne de vaccination de masse des chiens à travers le pays.
Cette campagne va se dérouler du 4 au 7 octobre courant, sous la supervision de la Direction générale, sous le thème : « Une seule santé, zéro décès ». Pour le ministre de l’Agriculture, ce thème se situe dans le prolongement et la dynamique des travaux lancés le 20 juin dernier, à Libreville, sur la plateforme « Une seule santé », en présence des autres membres du gouvernement chargés des Eaux et Forêts, de l’Enseignement supérieur, de la Santé, ainsi que des Représentants-résidants de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de l’Organisation mondiale de santé animale (OMSA) et de la FAO.
Cette plateforme avait permis de mettre sur pied, « une organisation multisectorielle de la santé autour des questions de prévention, de préparation d’urgence visant à mettre en lumière les relations entre la santé humaine, la santé animale, les écosystèmes et faire le lien entre l’écologie et la vie humaine et vétérinaire », a souligné Charles Mve Ellah.
Selon lui, la campagne de vaccination arrive à point nommé, au moment où le Gabon vient de bénéficier d’un appui de dix mille doses de vaccins offertes gratuitement par l’OIE. Le ministre de l’Agriculture n’a pas manqué de rappeler également que la vaccination antirabique des populations canines est aujourd’hui considérée comme la mesure de choix , c’est-à-dire le mode de prophylaxie envisagé.
C’est pourquoi, « du 4 au 7 octobre 2022, les services de la Direction générale de l’élevage mettront à la disposition des populations, des vaccins de qualité, afin de conduire cette campagne de vaccination de masse des chiens et contrôler les foyers », a instruit M. Mve Ellah. Non sans ajouter que, « inspiré par le modèle de développement durable que Son Excellence, Ali Bongo Ondimba, Président de la République, Chef de l’État, a insufflé à notre pays, afin d’instaurer un nouveau modèle qui intègre la santé, le bien-être et l’équité sociale, le Gabon ne pouvait pas rester en marge du mouvement mondial, et a, aussitôt, adopté les fortes recommandations de la plateforme, pour lutter contre la rage, qui constitue un frein au développement humain », a relevé le ministre de l’Alimentation.
Non sans faire remarquer que, alors que le Gabon continue d’enregistrer des mortalités dûes à la rage – le pays n’ayant pas encore reçu le Statut indemne de la rage, seuls 32 sur 183 pays membres de l’OIE peuvent prétendre l’avoir aujourd’hui – le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation via la Direction générale de l’élevage a donc lancé hier, mardi 4 octobre, cette campagne de vaccination à l’échelle nationale, pour contrecarrer la rage.
Il ressort que la rage du chien devient aujourd’hui le principal problème de santé publique et l’OMS estime que trois milliards de personnes sont exposées au risque de contracter la rage par la morsure d’un chien infecté, en Afrique et en Asie où la moitié des victimes sont des enfants âgés de moins de 15 ans. Cette zoonose très répandue, à la fois négligée et fortement sous déclarée, est mortelle dans 100% des cas l’homme et l’animal non traité à temps.
Selon le membre du gouvernement, la population des chiens domestiques reste la principale cible de prévention et d’intervention, car elle est en cause dans près de 90% des cas. Pour éliminer la rage, Charles Mve Ellah, a également relevé que le plan stratégique mondial fixe trois objectifs aux pays touchés, aux partenaires de développement et aux principales parties prenantes.
Il s’agit : d’utiliser efficacement les vaccins, les médicaments, les outils et les technologies qui stoppent la transmission de la rage canine et réduiront le risque des décès dûs à la rage canine ; produire des orientations fondées sur l’expérience et des données de qualité, pour mesurer l’impact et éclairer les décisions publiques ; mobiliser l’action multipartite pour maintenir l’engagement et les ressources.
Enfin, le ministre en charge de l’Agriculture et de l’Alimentation a souhaité plein succès à toutes les activités qui seront menées à travers le pays, jusqu’au 7 octobre, dans le cadre de la 16 ème Journée mondiale de lutte contre la rage.
Par Emmanuel EBANG MVE