[Oyem/Pisciculture] : 122,6 kg de poisson sortis des étangs de la Prison centrale
Il s’agit de la première pêche effectuée sur deux étangs sur dix, par la direction de la Prison centrale d’Oyem, dirigée par le colonel Jean Pierre Mavoungou. Une activité piscicole qui est réalisée en partenariat avec la FAO.
LA direction de la Prison centrale d’Oyem a effectué, le mercredi 8 février 2023, sa première pêche sur deux des dix etangs qu’elle a crés depuis 2021 à hauteur de l’école des cadres d’Angone, dans le premier arrondissement de la commune du chef-lieu de la province du Woleu-Ntem. Pour une première pêche, ce fut une bonne prise avec au total 122,6 kilogrammes de poisson (dont 110,1 kg de carpes et 12,5kg de silures).
Le directeur de la prison centrale d’Oyem, le colonel Jean Pierre Mavoungou, s’est réjoui que des activités piscicoles, lancées sur fonds propres du milieu carcéral, commencent à donner leurs fruits. Ces activités sont menées en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui en assure la formation des formateurs.
« C’est un sentiment de satisfaction qui m’anime aujourd’hui. Surtout de voir les efforts que nous avons initié depuis quelques temps, être accomplis. Et, vous constatez que la pêche est fructueuse et que les détenus, dans leur menu du jour, vont s’alimenter de leur propre produit qu’ils mis en eau. C’est de bon aloi de vivre ces moments d’allégresse de voir autant de kilos de poisson qui vont être directement affecté directement à la détention », a martelé le colonel Jean Pierre Mavoungou.
Une activité piscicole qui entre dans’le cadre de la réinsertion des pensionnaires de la maison d’arrêt du chef-lieu du Septentrion. « Toutes les activités que nous menons à la Prison centrale d’Oyem rentre dans le cadre de la réinsertion sociale des détenus. C’est sur les instructions des plus hautes autorités du pays que nous y attelons. Aujourd’hui, nous avons commencé par la pisciculture qui est visible, l’élevage également visible « , a poursuivi le directeur de la Prison centrale d’Oyem.
Pour mettre en place ces étangs, la direction de la maison d’arrêt a inscrit certains de ses agents, dans un atelier de formation des formateurs de trois jours en matière de pisciculture, animée par les experts de la FAO. « Les trois jours de formation nous ont permis de mettre en place d’abord trois étangs, ensuite dix etangs après neuf mois » a expliqué le capitaine Gaël Jospin Mboumba.
Lequel n’a pas manqué de solliciter davantage d’appui multiforme de la part des autorités du pays et des mécènes ce, pour accompagner les responsables de la maison d’arrêt d’Oyem dans noble mission de réinsertion sociale des détenus à travers la pisciculture et autres activités agricoles.
Maurice Olé, expert consultant à la Prison centrale d’Oyem a loué, non seulement les efforts consentis par les responsables de la détention en mettant en place ce projet, mais également l’accompagnement de la FAO dans la formation des matons. « La FAO a pour vocation d’appuyer les bonnes initiatives, comme celle que nous voyons aujourd’hui, où elle est venue en appui technique et matériel, en collaboration des pouvoirs publics, pour la réinsertion des détenus », a déclaré M. Olé.
Des projets très louables à encourager, qui doivent faire école dans l’ensemble des lieux de détention du pays.
Par Emmanuel EBANG MVE
