UN : Paulette Missambo et son groupe menacent de méconnaître le Bureau du congrès après le 22 octobre 2021
A peine les obsèques terminés de l’un de ses fondateurs et vice-président, Casimir Oye Mba, que les vieux démons de la division ont réapparu dans les rangs de l’Union nationale (UN), un parti politique de l’opposition gabonaise.
En effet, les membres de la liste conduite par Paulette Missambo, à la prochaine élection présidentielle du parti (opposition) s’insurgent contre le report sine die et à une date indéterminée, de l’organisation du congrès devant permettre d’élire le successeur de Zacharie Myboto à la tête de l’UN. Ce congrès ordinaire était convoqué pour le 15 octobre 2021 dernier, à Libreville.
Dans un communiqué publié le 13 octobre dernier, Minault Maxime Zima Ebeyard, directeur de campagne de Paulette Missambo, s’étonne de la décision prise par le président du bureau du congrès, de renvoyer cet événement, « moins de 48 heures avant le début des travaux, alors que les congressistes des contrées les plus reculées du pays avaient quitté leurs foyers pour se rendre à Libreville, alors que, ceux pour qui cela était nécessaire, avaient pris les indispensables dispositions administratives avec leurs employeurs », fait remarquer le directeur de campagne.
Pour le poulain de Paulette Missambo, ce report dénote, « sur la forme comme dans le fond, un manque de respect à l’endroit des congressistes et des militants de l’Union nationale », a condamné M. Zima Ebeyard.
Il n’a pas manqué de relever que la liste de leur « championne » est très soucieuse de la cohésion au sein du parti. C’est dans ce droit de réserve que Paulette Missambo et ses soutiens évitent, semble-t-il, « d’étaler sur la place publique, nos dissensions internes et participer ainsi à sa déstabilisation. Nous avons évité jusque-là, d’expliquer à l’opinion, les raisons de la crise que traverse l’Union nationale et qui la prive de Direction depuis plus de dix mois », indique le directeur de campagne.
Selon lui, c’est le 16 septembre 2021, aux environs de 6 heures du matin, que le président du Bureau du congrès a adressé un message à toutes les instances du parti, pour fixer la date du congrès au 15 octobre 2021. « Il ne pouvait ne pouvait ignorer à cet instant précis, le décès moins de 48 heures avant, de son adjoint, Marie-Agnès Koumba, par ailleurs présidente du Mouvement national des femmes de l’Union nationale et candidate à la fonction de vice-présidente sur notre liste. Quelques heures après, ce même 16 septembre 2021, nous étions informés du décès à Paris, du vice-président, Casimir Oye Mba », révèle le message de Minault Maxime Zima Ebeyard.
Non sans ajouter qu’après les funérailles de Casimir Oye Mba, le groupe de Missambo a été saisis par le président du Bureau du congrès, pour proposer le report dudit congrès au 29 octobre 2021. Une proposition qui a été rejetée car, « nous ne pouvons dissocier les départs de nos compagnons, Marie-Agnès Koumba et Casimir Oye Mba, des manœuvres entretenues depuis plusieurs mois, pour entraver la tenue du congrès, et la désignation démocratique et transparente des dirigeants de notre parti », s’insurge le secrétaire exécutif sortant de l’UN.
La team de Paulette Missambo a décidé de maintenir la tenue du congrès au 15 octobre 2021. C’était, sans compter avec le bureau devant organiser cet événement, qui reste droit dans ses bottes.
Le 13 octobre 2021, la tête de liste, Paulette Missambo, a échangé avec le le président du Bureau du congrès, sur les préparatifs des dites assises. Ce dernier a réaffirmé sa volonté de revoir la date de la tenue du congrès.
Bref ! « Nous avons adressé ce jour, une correspondance au président du Bureau du congrès, pour lui demander de fixer, sans délai, la date du congrès qui ne saurait dépasser le vendredi 22 octobre 2021, et d’en informer tous les congressistes. A défaut, nous devrons considérer la volonté de prendre le parti en otage, en freinant volontairement les travaux des commissions préparatoires et nous nous verrons obligés de cesser toute collaboration avec le Bureau du congrès », a menacé le directeur de campagne de Paulette Missambo.