Oyem : Les magistrats et greffiers promus et affectés en fonction

C’était à l’occasion de la rentrée judiciaire 2022-2023 de la Cour d’appel judiciaire et du Tribunal de première instance d’Oyem. Une double audience solennelle présidée d’abord, par le président de Chambre à la Cour d’appel, Jean Bedel Boussougou, ensuite, par le nouveau Premier président de la juridiction, Jean-Marie Tebangoye.

LES magistrats promus et affectés à la Cour d’appel judiciaire et au Tribunal de première instance d’Oyem, lors du conseil supérieur de la Magistrature du 2 septembre 2022, ont pris officiellement leurs fonctions, le vendredi 4 novembre dernier, à la faveur d’une double audience solennelle de rentrée judiciaire 2022-2023, organisée dans le chef-lieu de la province du Woleu-Ntem.

En présence du préfet du Woleu, Brice Arcadius Moussirou, du président du Conseil départemental du Woleu, Désiré Owono Ndong, du premier maire-adjoint de la commune d’Oyem, Alain-Christian Pandzou, des autres autorités civiles, judiciaires, militaires et religieuses du Septentrion.

C’est d’abord le Premier président près la Cour d’appel judiciaire d’Oyem, Jean-Marie Tebangoye et le président de Chambre, Christ Noël Mangono Mambili, qui ont été installés dans leurs nouvelles fonctions. Ensuite, le tour est revenu au nouveau président du tribunal de première instance du chef-lieu du Septentrion, Guy-Martial Nzogho Nkassa, et trois de ses collaborateurs, de prendre officiellement leurs charges.

Occasion pour le président de céans de la première audience, Jean Bedel Moussodou Boussougou, d’attirer l’attention du premier président promus à la Cour d’appel judiciaire d’Oyem, de « la forte tendance de certains de vos collaborateurs, à porter à bout de bras des préoccupations extrajudiciaires dans les procédures, au point parfois, de gêner la bonne administration de la justice ». Le haut magistrat a également dénoncé la lenteur administrative constatée dans certains cabinets, dans le traitement des dossiers des justiciables.

« L’autre phénomène, c’est la paresse de certains d’entre nous, qui font finalement de leurs cabinets des mouroirs des procédures, soit en ne respectant pas les délais légaux de traitement, soit en négligeant simplement les devoirs de leurs charges », a fait remarquer Jean Bedel Moussodou Boussougou.

Le procureur général près la Cour d’appel judiciaire d’Oyem, Rufin Dikoumba, a justifié les lourdeurs dans les rendus des décisions de justice, par l’insuffisance des moyens matériels, roulants et humains. En dépit de ces insuffisances, « j’exhorte les magistrats et greffiers à remplir leurs missions avec professionnalisme, en usant du peu de moyens mis à leur disposition », a invité le procureur général.

Il n’a pas manqué de rappeler les injonctions du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, par ailleurs chef suprême du conseil supérieur de la Magistrature, qui a invité les Officiers de police judiciaire (OPJ) et les magistrats, à poursuivre et intensifier la lutte contre les violences faites aux femmes et contre les crimes transfrontaliers.

Également, « le président de la République a invité à redonner confiance aux investisseurs par le rendu des décisions opportunes dans les délais, sans empiéter sur les dossiers frappés d’appel, comme cela a été le cas ces dernières années », a indiqué Rufin Dikoumba.

Le premier président promu auprès de la Cour d’appel judiciaire d’Oyem Jean-Marie Tebangoye, a remercié le chef de l’État pour l’avoir nommé à ses très hautes fonctions. Le magistrat hors hiérarchie a invité ses collègues et collaborateurs de la Cour d’appel et du parquet de la République à davantage de professionalisme et d’ardeur au travail.

« La perception qu’ont les justiciables de notre institution doit nous conduire à améliorer davantage l’image de notre justice, en prenant conscience de la nécessité d’appliquer les textes de loi dans toute leur rigueur et surtout, en nous départissant des comportements qui avilissant notre justice, et la mettre sous le feu des projecteurs de la vindicte populaire. Le peuple a besoin d’une justice équitable, impartiale et loin de tout intérêt personnel », a rappelé M. Tebangoye.

Il a ainsi exhorté les magistrats et greffiers au respect des principes généraux de la justice qui sont : la dignité, la loyauté, le respect de la hiérarchie et l’impartialité dans le rendu des décisions de justice.

Par Emmanuel EBANG MVE

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