Oyem : Le procureur général en visite d’évaluation de tous les cas des détenus de la prison centrale

Rufin Dikoumba était accompagné dans cette séance de travail par la procureure de la République près le tribunal de première instance d’Oyem, Périne Ada Obiang, des hauts magistrats des deux juridictions et par le directeur de cette maison d’arrêt, le commandant Jean-Pierre Mavoungou.

« ÉVALUER la population carcérale de la prison centrale d’Oyem, en général, mais surtout, de bien distinguer les différents détenus criminels suivis dans les différents cabinets d’instructions du ressort. Également, de vérifier que les personnes qui ont été jugées et condamnées, ont leurs peines déjà exécutées ou alors, leurs leurs dossiers ne sont pas bien suivis ».

Telle était le but de la mission effectuée le vendredi 18 novembre 2022, à la prison centrale d’Oyem, par le procureur général près la cour d’appel judiciaire d’Oyem, Rufin Dikoumba, qu’accompagnaient la procureure de la République près le tribunal de première instance du chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, Périne Ada Obiang et certains hauts magistrats des deux juridictions.

Une séance de travail qui visait également à vérifier que les détenus qui ont été jugés et qui ont interjeté appel de leur condamnation, que leurs dossiers ont été effectivement transmis à la cour d’appel, pour qu’ils bénéficient de leur « deuxième degré de juridiction ». Un travail fastidieux qui a été réalisé une bonne partie de la journée de vendredi dernier, en partenariat avec le directeur de la maison d’arrêt du chef-lieu du Septentrion, le commandant Jean-Pierre Mavoungou et ses ccollaborateur.

En examinant les dossiers de toute la population carcérale d’Oyem, il ressort par exemple, que le deuxième cabinet d’instruction a à sa charge 47 détenus, le troisième cabinet en a 19, et le cabinet du juge des mineurs dispose de 24 cas. Sans oublier les nombreux dossiers traités directement par les services du parquet de la République.

Un fait marquant à relever au cours de cette séance de travail : plusieurs ordres de mise en liberté ont été signés séance tenante par le procureur général et la procureure de la République. « Il y a des décisions de condamnation qui sont rendues chaque fois qu’il y a un procès au tribunal de première instance. Et, parfois le fait que dans le dossier du prévenu il y a un ou deux mandats d’arrêts, qui parfois ne s’expliquent pas, la personne peut rester en détention. Voilà pourquoi au cours de cette visite, nous avons pris la peine de vérifier pourquoi tel ou tel détenu a autant de mandats et qu’est-ce qui l’explique. C’est le souvent les cas de substitution entre des juges. Un juge d’instruction est de permanence mais, quand il arrive en retard à son cabinet, le juge présent est obligé de recevoir le mis en cause, de l’entendre sur procès verbal et de décider de sa mise en détention. Et, quand le titulaire du cabinet d’instruction arrivé, il est obligé de régulariser la situation en posant les actes lui-même. Mais, entre-temps, les deux mandats restent dans le dossier. Et, sa créé que le mis en cause reste détenu, alors qu’en réalité il devrait être mis en liberté », a expliqué le procureur général Rufin Dikoumba.

Pour éviter la récurrence de telles situations, le procureur général et la procureure de la République ont décidé d’être dorénavant plus visible en milieu carcéral, pour s’imprégner régulièrement des cas de détention de tous les prisonniers du Peloton d’Oyem.

Par Emmanuel EBANG MVE

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