Oyem : Le budget 2023 de la mairie voté à 1 milliard 164 millions 620 mille 095 francs CFA

Pour le président du Conseil municipal du chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, Christian Abessolo Menguey, ce budget sera essentiellement consacré aux projets de développement communautaire : construction de deux marchés, complexe sportif et agro-industriel, le nouveau cimetière et le lotissement.

LE Conseil municipal d’Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem (nord du Gabon), a organisé sa session ordinaire consacré à l’examen et l’adoption du budget primitif de l’exercice 2023 et des comptes administratifs et de gestion de 2020. Les travaux de ses assises ont été ouverts et clôturés par le préfet du département du Woleu, Brice Arcadius Moussirou, en lieu et place du gouverneur empêché.

A l’issue des débats quelque peu houleux, les 28 conseillers municipaux présents (dont 10 procurations et un absent) ont voté à l’unanimité le budget 2023 qui était soumis à leur appréciation. Ce budget s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 1 milliard 164 millions 620 mille 095 francs CFA, par rapport à celui de l’exercice 2022 qui s’élevait à 1 milliard 003 millions 871 mille 095 francs CFA.

Un budget 2023 qui en hausse de 160 millions 749 mille francs CFA. Un relèvement budgétaire qui est dû, selon le maire d’Oyem, non seulement au maintien des ressources propres de l’Hôtel de ville, mais également au retour de l’apport balance d’entrée.

Le président du Conseil municipal a, toutefois, regretté « la baisse de la subvention de l’État, pour le compte des charges sociales de notre collectivité », a déploré Christian Abessolo Menguey. Non sans préciser que cette baisse est surtout dûe, entre autres, à la diminution de la subvention de relèvement des salaires des agents qui passe de 39 millions 180 mille francs CFA en 2021, à 21 millions 468 mille 091 francs CFA en 2023.

Mais également, la non-prise en charge par l’État, des émoluments de représentation de tous les maires et secrétaires généraux, l’absence de soutien de l’État sur des cotisations des agents de la mairie à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), pour le compte de l’année 2023.

Pour le président du Conseil municipal, le budget 2023 sera essentiellement consacré aux projets de développement communautaire, avec notamment la construction des nouveaux marchés de Ngouema et d’Akoakam, d’un complexe sportif et agro-industriel, le cimetière municipal et le lotissement. M. Abessolo Menguey s’est également réjoui du quitus donné par le Conseil, pour négocier contracter un emprunt de 22 milliards de francs CFA pour des « des projets d’équipements collectifs et du projet agro-industriel de la ville d’Oyem ».

Le maire a également été autorisé à adopter préalablement le Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU); à négocier et à signer la construction de quatre forages ou pompes hydrauliques dans la commune d’Oyem ; à s’associer avec le Programme solidarité eau (PS-eau) de Paris, pour le projet d’assainissement au sein de certaines écoles primaires de la commune d’Oyem et selon les normes exigées par l’Unicef; à négocier et à signer une convention avec le concessionnaire CFAO, pour l’achat de deux camions avec benne basculante.

Seul, la délibération ayant trait à l’achat du véhicule de fonction du maire, a été mise en réserve par les conseillers municipaux. Ceux-ci ont trouvé le coût de véhicule (46 millions de francs CFA) très exorbitant.

A noter que le Conseil a dénoncé le fait que certains projets adoptés depuis 2019, n’ont pas encore trouvé un début d’exécution jusqu’à ce jour. Une situation qui serait imputable à l’État gabonais, qui ne daigne pas allouer des fonds nécessaires à la collectivité, pour la réalisation de ces importants projets de développement local.

Par Emmanuel EBANG MVE

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