Oyem : Formation des enseignants de l’Ecole nationale de développement rural

SEIZE enseignants de l’Ecole nationale de développement rural (ENDR) d’Oyem prennent part à une session de formation, depuis le 22 novembre jusqu’au 8 décembre 2021, dans le chef-lieu de la province du Woleu-Ntem (Nord du Gabon).

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Les travaux de cet atelier ont été ouverts par le préfet du département du Woleu, Brice Arcadius Moussirou. En présence du représentant du Bureau international du travail (BIT), Karim Toumi, du représentant de la Cellule d’exécution du projet d’appui au Programme graine phase 1 (CEP-PAPG1), M. Voga Moudoubou, du directeur de l’ENDR, Guy Aymar Mourendé, des autorités civiles et militaires de la place.

Un atelier de renforcement de capacités qui est en rapport, d’une part, avec les techniques de recherche d’une idée d’entreprise (TRIE), et d’autre part, avec la technique de création d’entreprises du plan d’affaires bancables (CREE).

Occasion pour le préfet de rappeler que, le Gabon importe chaque année, pour près de 550 milliards de francs CFA, pour renforcer la faible production agricole locale. C’est pour redynamiser ce secteur, afin qu’il puisse jouer pleinement son rôle dans l’accélération de la croissance, la sécurité alimentaire et la création d’emplois, que le Gabon a mis en place le Projet d’appui au PAPG1.

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Avec ce projet, l’ambition du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, est de « transformer l’agriculture gabonaise en s’appuyant sur les jeunes sans qualification professionnelle et diplômés sans emploi, pour en faire des véritables entrepreneurs agricoles », a relevé Brice Arcadius Moussirou.

Le préfet n’a pas manqué d’ajouter que, c’est dans cette perspective que l’approche développée par le PAPG1 est la mise en place d’un écosystème favorable au secteur agricole, et dont l’ENDR, qui est en pleine réhabilitation, aura un rôle très important à jouer dans la formation d’une main d’oeuvre agricole qualifiée et dans le renforcement de l’employabilité des jeunes dans ledit secteur.

Le représentant de la CEP-PAPG1, M. Voga Moudoubou, a rappelé également que le PAPG1 est une initiative du gouvernement gabonais, qui a bénéficié de l’assistance financière de la Banque africaine de développement (BAD). Le coût global du projet est de 76 milliards de francs CFA, dont 64 milliards 662 millions de francs CFA ( 85%) est la somme prêtée par la BAD, et 11 milliards 446 millions de francs CFA (15%), constituent la construction de la contrepartie gabonaise.

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La durée de vie initiale du projet est de cinq ans, et son lancement officiel a eu lieu en octobre 2019. Selon M. Voga Moudoubou, le PAPG1 a pour mission principale : contribuer à l’atteinte de l’objectif de développement du programme Graine, qui est l’amélioration de la sécurité alimentaire et la diversification de l’économie gabonaise par la promotion des cultures industrielles et vivrières à travers la promotion de nouvelles plantations et l’appui aux coopératives.

Et, de manière spécifique, le PAPG1 vise à contribuer à la réduction de la dépendance alimentaire du pays, créer des zones de développement agricole au niveau des provinces impactées, améliorer les conditions de vie en milieu rural à travers l’accès des populations rurales aux infrastructures et services socio-économiques de base, améliorer l’offre de formation professionnelle en milieu rural et développer l’entrepreneuriat agricole, notamment pour les jeunes.

C’est dans cette optique que le représentant du BIT, Karim Toumi, a indiqué, pour sa part, que la conception du projet PAPG1 est le fruit d’un long et complexe processus de concertation et de réflexion, impliquant l’ensemble des acteurs du secteur agricole. Ce projet a démarré en 2019, au moment où l’Organisation internationale du travail (OIT) célébrait son centenaire, « avec le lancement d’une série d’initiatives devant lui permettre, de poursuivre son mandat et sa mission dans la promotion de la justice sociale et d’en relever les défis liés à la pression imposée par l’incapacité de l’économie mondiale à trouver un chemin de croissance solide, équitable et durable, créateur d’emplois et de richesses », a indiqué l’émissaire du BIT.

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Pour Karim Toumi, la redynamisation du secteur de l’agriculture au Gabon, qui est d’ores-et-déjà inscrit dans les politiques de développement du pays, témoigne d’un choix pertinent, juste et stratégique.

Selon le BIT, la formation professionnelle agricole est considérée comme un outil puissant à même de réduire le taux élevé de chômage des jeunes qui pèse sur des pays tels que le Gabon. Karim Toumi n’a pas manqué de réitérer l’engagement du BIT, pour poursuivre son appui en faveur du Gabon, pour l’adoption et la mise en œuvre de la stratégie sur la formation professionnelle agricole.

De son côté, le directeur de l’ENDR, Guy Aymar Mourendé, s’est réjoui du fait que les réformes engagées au sein de l’école dont il a la charge, contribueront à entrevoir l’avenir avec confiance dans le domaine agricole, qui est un levier de diversification de l’économie et pourvoyeur d’emplois.

Le responsable de l’Ecole nationale de développement rural d’Oyem n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude au chef de l’État, Ali Bongo Ondimba et au Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, pour leur engagement à transformer l’ENDR en un pôle de compétence et d’excellence agricole.

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