[Lutte contre le paludisme] : Les gestionnaires des données en formation à Oyem

Cet atelier de renforcement des capacités est organisé dans trois régions sanitaires du Gabon par le gouvernement via le ministère de la Santé, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

LES gestionnaires des cas et des données statistiques du paludisme dans la région sanitaire nord sont en formation à Oyem, depuis ce lundi 22 août 2022. Les travaux ont été ouverts en présence du directeur régional de santé nord, Dr. Ludger Boulingui Boulingui.

Ce séminaire, qui va durer une semaine, est organisé par le gouvernement via le ministère de la Santé, en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il a pour objectif général : « améliorer la compétence et valider les données sur le paludisme de l’année 2021 jusqu’en avril 2022, dans trois régions sanitaires à faibles compétence des régions », a expliqué la cheffe de mission, Diane Andy Igouwé, par ailleurs agent au Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), à Libreville.

Elle a justifié cet atelier de « Supervision formative et des gestionnaires et validation régionale des données du paludisme dans les régions sanitaires Sud, Centre-Est et Nord », par le fait que le Gabon, à l’instar des autres pays membres de l’OMS, a adhéré à la stratégie mondiale d’élimination du paludisme à l’horizon 2030.

Une stratégie qui s’appuie sur trois piliers et deux éléments de soutien qui orientent les efforts mondiaux vers l’élimination du paludisme : garantir l’accès universel à la prévention, au diagnostic et au traitement du paludisme ; accélérer les efforts l’élimination et l’obtention du statut exempt de paludisme ; faire de la surveillance épidémiologique du paludisme une intervention de base.

« Ce dernier pilier reste un aspect indispensable à la planification et à la mise en œuvre des stratégies du programme. Il constitue un facteur crucial pour accélérer les progrès », a précisé la cheffe de mission.

Durant la formation, les gestionnaires des données des structures sanitaires publiques des trois régions sanitaires ciblées seront supervisés sur le remplissage de l’outil de collecte des données sur le paludisme. La supervision des gestionnaires des données des structures sanitaires qui renseignent le PNLP, va se dérouler pendant cinq jours.

« Il s’agira de vérifier la cohérence des informations notifiées par les gestionnaires des données en présence des superviseurs centraux », précise Diane Andy Igouwé. Il ressort qu’après quatre ateliers de validation de données, organisés de 2012 à 2015 à l’endroit des structures publiques, la remontée des données statistiques est restée un problème très préoccupant.

Avec un faible taux de complétude des données de 2021 (57%) d’une part, et données inexploitables d’autre part. « Ce qui complique davantage l’analyse et l’interprétation des indicateurs de surveillance épidémiologique du paludisme, facteur indispensable à la prise de décision », a relevé un agent de l’appui au programme.

A noter que cette formation est également assurée par Dr. Ghislaine Nkone Asseko de l’OMS, de Jean Paul Medzegue et Lucienne Maguawou de l’appui au PNLP.

Par Emmanuel EBANG MVE

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