Honorable Francis Ntolo Eya’a : « Les députés de la 13eme législature ont été invités à s’exprimer pour lancer un message fort pour la paix »
Jouractu : Le 30 juin 2021, l’Assemblée nationale clôturait la première session ordinaire de cette année. Que retenir de cette session en termes de bilan ?
Francis Ntolo Eya’a : Effectivement, nous venons de clôre la première session ordinaire de l’année 2021. Au cours de celle-ci, l’Assemblée nationale a valablement assuré les fonctions régaliennes que lui confère la Constitution. Il s’agit de voter la loi, consentir l’impôt, contrôler l’action du gouvernement et enfin, évaluer les politiques publiques. S’agissant du vote de la loi, le travail, au cours de cette première session, a été très intense. Il a abouti au vote de trente-neuf lois. Celles-ci réglementent plusieurs aspects de la gestion par le gouvernement de la vie des citoyens, en vue de son amélioration. Dans le cadre de la seconde mission, qui est celle de l’Assemblée nationale et parmi les trente-neuf lois votées, figurent la loi portant règlement du budget de l’État pour la gestion de l’année 2019, des projets de loi autorisant l’État à contracter des emprunts, ainsi que le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2021.
Jouractu : Ensuite ?
Toujours au titre du bilan de l’activité de l’Assemblée nationale lors de la première session, je voudrais également souligner l’intense activité menée à l’international par le président de l’institution, l’honorable Faustin Boukoubi, dans le cadre de la diplomatie inter parlementaire. L’un des résultats tangibles de cette activité est l’élection d’un de nos collègues au prestigieux poste de vice-président du Parlement panafricain dont le siège est en Afrique du Sud. Il s’agit de l’honorable François Ango Ndoutoumou, député du premier siège du département du Haut-Ntem, dans la province du Woleu-Ntem. Je noterai enfin, la publication par l’Assemblée nationale, du Livre blanc pour la paix. Cet ouvrage a vu le jour à partir d’une idée originale du président Faustin Boukoubi et sous sa supervision. L’ensemble des députés de la 13eme législature ont été invités à s’exprimer afin de lancer un message fort pour la paix, non seulement dans notre pays, mais aussi dans le monde.
Jouractu : Des députés qui sont aujourd’hui incompris par la majorité des Gabonais à cause de certaines lois qui sont votées à l’Assemblée nationale. Qu’est-ce-que ces nouvelles lois pourraient-elles changer dans le quotidien de vos compatriotes ?
Je ne suis pas du tout de votre avis. L’ensemble des lois que nous votons à l’Assemblée nationale visent principalement deux objectifs. Le premier objectif est de permettre au gouvernement de la République, de mettre en œuvre des politiques qui concourent à l’édification d’un État de droit, à l’amélioration des conditions de vie de nos compatriotes. Ces lois visent également à mieux insérer notre pays dans le concert des nations. En disant que certains gabonais ne semblent plus se reconnaître dans les lois que nous votons à l’Assemblée nationale, vous voulez certainement faire allusion à la dépénalisation de l’homosexualité, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Je pense que l’opinion a assimilé à tort, la dépénalisation à la reconnaissance de fait, des mariages homosexuels. Vous devrez noter que le Code civil et le Code pénal que nous avons également votés, consacrent uniquement les mariages entre deux personnes de sexe opposé. Nous avons, en cela, respecté nos us et coutumes. Je puis vous affirmer que l’ensemble des lois votées concourent à l’amélioration des conditions de vie des gabonais. Les quelques exemples suivants pourraient illustrer cette assertion : la principale loi qui offre au gouvernement les moyens qui lui permettent d’améliorer les conditions de vie de nos compatriotes est la loi de finances. l’Assemblée nationale a voté la loi de finances rectificative 2021. Elle permettra de poursuivre les réformes structurelles, procéder à l’exécution du Plan d’accélération de la transformation (PAT) tout en renforçant le système de santé et de protection sociale. C’est avec beaucoup de fierté que nous avons appris que notre pays est classé parmi ceux ayant bien géré la pandémie du Covid-19. Nous y avons contribué par la ratification de deux Ordonnances qui prorogeaient les mesures sanitaires de prévention, de lutte et de riposte contre le Covid-19. Dans le cadre de la stratégie de promotion des droits des femmes et de la réduction des inégalités Femmes-Hommes au Gabon, l’Assemblée nationale a voté la modification de certaines dispositions du Code civil et du Code pénal. Je noterai également le vote du projet de loi portant organisation de l’état-civil, de manière à doter notre pays d’un véritable fichier d’identification des personnes et d’un état-civil fiable, sécurisé et moderne. Citons aussi le vote de deux lois d’emprunt, destinées à l’amélioration de la circulation à Libreville et entre Libreville et Brazzaville. Je ne terminerai pas ces illustrations sans faire état de la loi révisant le Code du travail. Ce Code protège davantage les droits des travailleurs, garanti la croissance des emplois, et surtout de l’employabilité des jeunes. J’ai forcément oublié de citer d’autres textes qui sont aussi importants que ceux dont je viens de faire état. En définitive, il faut retenir que l’ensemble des textes votés à l’Assemblée nationale contribuent à l’amélioration des conditions de vie des gabonais.
Jouractu : Un dernier mot à l’endroit des populations du troisième siège du département du Ntem dont vous êtes le représentant à l’Assemblée nationale ?
A l’endroit des populations du district de Bikondom dont les limites épousent celles du troisième siège du département du Ntem, je leur dirai que les lois qui sont votées à l’Assemblée nationale prennent en compte l’ensemble de leurs besoins quotidiens, dans le sens de leur résolution. La concrétisation sur le terrain est progressive. Les illustrations récentes sur le terrain et pour lesquelles nous tenons à remercier le chef de l’État, Son Excellence, Ali Bongo Ondimba, sont l’électrification et l’adduction en eau potable de notre chef-lieu du district. La visite du chantier, effectuée au mois de juin dernier, par le ministre de l’Energie, monsieur Alain-Claude Bilie-By-Nze, a été l’une des preuves qui indiquent qu’aucune région du pays n’est oubliée. Par conséquent, persévérons dans le soutien sans faille du gouvernement de la République, qui œuvre sans relâche, sous la haute inspiration du chef de l’État, Son Excellence, Ali Bongo Ondimba, à la résolution des maux qui minent le quotidien des gabonais.