Covid-19 : La Conasysed dit niet à une vaccination obligatoire

AU cours d’un point-presse organisé le lundi 4 octobre 2021, à Libreville, le bureau exécutif de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) a réaffirmé son refus catégorique, à la vaccination obligatoire contre le Covid-19. La base de ce collectif s’était déjà opposée à décision gouvernementale, lors de l’assemblée générale du 27 septembre dernier, qui avat conduit la Conasysed à observer une grève de deux semaines, boycottant ainsi la rentrée des classes dans l’ensemble du pays.

Pour les enseignants, en obligeant les pères, mères et leurs enfants à se faire vacciner, le gouvernement est en train de fouler au pied le droit international. Le délégué général de la Conasysed, Louis Patrick Mombo, a illustré son argumentaire en citant comme exemple, l’article 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui dispose que : « Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradant. En particulier, il est interdit de soumettre une personne, sans son libre consentement, à une expérience médicale ou scientifique ».

Non sans également illustrer les propos du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba et de son ministre de la Santé, qui ont précisé au cours d’une de leurs sorties devant les médias, que : « la vaccination n’est pas obligatoire »; « nous n’obligerons personne à être vacciné. Le vaccin sera volontaire avec un consentement éclairé », a rappelé le délégué général de la Conasysed.

Le directoire de ce collectif n’a pas manqué de marquer son étonnement, pour le déplorer, que « depuis un certain temps, insidieusement, le gouvernement est en train de rendre obligatoire la vaccination contre la Covid-19 », a déclaré Louis Patrick Mombo.

Il en veut pour preuve au ministère de l’Education nationale, où « le secrétaire général dudit ministère, dans une note circulaire n°1300/MESRTTENFC/SG, instruit les les directeurs d’académies provinciales, les directeurs de zones académiques et les chefs de circonscriptions scolaires, à rendre effectives les campagnes de vaccination, qui seront organisées dans les différents bassins pédagogiques ».

Les enseignants ont rappelé que, « le vaccin est une préparation biologique administrée à un organisme vivant, afin de stimuler son système immunitaire et de développer une immunité adaptative, protectrice et relativement durable contre l’agent infectieux d’une maladie particulière ». En clair, la Conasysed ne veut pas que ses membres servent de cobayes d’un vaccin aux contours louches.

Louis Patrick Mombo, délégué général de la Conasysed

Pour son délégué général, la communauté scientifique s’accorde qu’« il faut 10 à 14 ans de recherches, pour développer un vaccin« , a relevé M. Mombo. Non sans ajouter les propos de l’epidémiologiste Arnaud Fontanet, qui déclarait en juillet dernier, chez nos confrères de BFMTV que : « le vaccin, on nous le promet. D’expérience, un vaccin, c’est plusieurs années de développement. Il y a, bien sûr, un effort sans précédent aujourd’hui. Mais, je serais quand-même très surpris qu’on ait en 2021, un vaccin efficace ».

Des doutes qui ont conduit la Conasysed, non seulement, à s’opposer à « une vaccination obligatoire », mais également, à toujours observer son mot d’ordre de grève générale jusqu’à la prochaine assemblée générale, prévu le lundi 11 octobre 2021, à 10 heures, à Awendjé ( Libreville).

Rappelons que les enseignants membres de la Conasysed réclament depuis l’année scolaire 2020-2021, entre autres, la régularisation des situations administratives ; l’organisation des concours internes d’entrée à l’ENI et à l’ENS ; le paiement des rappels solde ; l’octroi de la prime Covid-19 ; l’arrimage de la pension retraite au nouveau système de rémunération ; la construction des établissements scolaires ; la régularisation des nominations des chefs d’établissements et autres administratifs.

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