Union sportive d’Oyem : Le bureau directeur poussé vers la porte de sortie ?
DANS la perspective du début prochain du National-Foot 1 et 2 (dont les dates restent à préciser), l’équipe de l’Union sportive d’Oyem (USO) semble traverser l’une des pires crises de sont histoire.
En effet, depuis quelques temps, un Collectif des ressortissants et résidents du département du Woleu et de la commune d’Oyem réclame le départ du bureau actuel du club, pour l’organisation urgente d’une assemblée générale extraordinaire. La dernière sortie publique de ce groupe des natifs et originaires du département du Woleu a été le dimanche 19 septembre 2021, à la faveur d’une conférence de presse animée à l’hôtel de ville du chef-lieu de la province du Woleu-Ntem.
Le président dudit Collectif, Édouard Ekogha Assa, a exhorté tous les fils et filles du Woleu, à « la mise en place d’un Comité de transition à la tête d’USO, ayant pour objectif : remobiliser les ressortissants et résidents du département du Woleu et de la commune d’Oyem ; conduire les affaires courantes (sportives, administratives et financières); organiser une assemblée générale extraordinaire ; changer de paradigme stratégique ; élaborer et conduire les nouvelles réformes nécessaires à la redynamisation d’USO ».
Pour le Collectif, l’équipe de l’Union sportive d’Oyem est un bien commun à tous les Oyemois. Par conséquent, « nul ne peut se prévaloir du titre de propriétaire d’USO. Tout ressortissant et tout résident du département du Woleu et de la commune d’Oyem détiennent une part de responsabilité de ce bien commun », a précisé le président du Collectif.
Non sans condamner « l’immobilisme et l’abandon » dont le club est victime depuis quelques temps. A en croire l’abbé Olivier Engono Mve membre du Collectif), l’équipe dirigeante actuelle a tiré le club vers le bas.
Il en veut pour preuve, « l’absence remarquée des délégués d’USO à la dernière assemblée générale élective du bureau de la Ligue de football du Woleu-Ntem, qui s’est tenue au mois de juillet et à laquelle USO est membre de fait ».
Pour le Collectif, il est inconcevable qu’un de la trempe de l’USO, ne soit pas capable de payer des frais de participation à hauteur de 100 ou 150 mille francs CFA, pour prendre part aux compétitions de la Ligue de football du Woleu-Ntem.
Autre aberration selon le Collectif : « l’absence d’assemblées générales annuelles comme le stipulent les statuts d’USO (…). Depuis plusieurs années, aucune assemblée générale n’a été convoquée, ni en début d’année, ni en fin d’année, pour faire état du fonctionnement d’USO », a relevé l’abbé Engono Mve.
Pour le Collectif, « ce manque de rendez-vous entraîne la faible mobilisation et le fait que certains membres et sympathisants très actifs, n’arrivent plus à se mettre à jour de leur cotisation pour faire valoir leurs droits lors des différentes assemblés générales ».
Les autres membres du Collectif, notamment, le troisième maire-adjoint de la commune d’Oyem, Aboubakar Adamou, et l’assistance par la voix de Prosper Abessolo Mengue, par ailleurs directeur général du Centre hospitalier régional d’Oyem (CHRO), ont vertement condamné « l’accaparement de l’USO, par un groupe de personnes qui, en réalité, ne rendent aucun service à l’équipe », a précisé le DG de l’hôpital canadien d’Oyem.
Ces supporters ne comprennent pas qu’après près de 15 ans de première division, l’USO continue, à chaque saison, à jouer le maintien. Preuve que cette équipe n’a aucune ambition, ni de perspectives pour son avenir.
Le Collectif n’a pas manqué de relever le dysfonctionnement structurel et organisationnel au sein du club. Ce qui a pour corollaire, « un président qui semble tout faire à la place de tous les membres du bureau, des cotisations impayées des membres, absence de siège, pas de comptabilité, pas de communication, pas de politique sportive ».
Toute chose qui a fait dire au Collectif, qu’ « USO a besoin d’un souffle nouveau ».