Setrag : Le ministre Brice Constant Paillat au fait de l’évolution du chantier de réhabilitation de la voie ferrée entre les gares d’Offoué et de Booué
Dans cette mission diligentée par le chef de l’État Ali Bongo Ondimba, le membre du gouvernement en charge du Transport était accompagné du directeur général de la Setrag, Christian Magni, Léopold Bartolo, administrateur directeur général de la Comilog et du directeur général-adjoint du groupe Eramet, Kleber Silva.
APRÈS l’interruption du trafic ferroviaire depuis le 24 décembre 2022, le gouvernement gabonais, la Société d’exploitation du transgabonais (Setrag), la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) et le groupe Eramet s’activent nuit et jour, pour une reprise rapide de la circulation des trains entre la gare d’Owendo et celles de l’hinterland.
C’est dans cette optique que le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, a diligenté, il y a peu, une mission express conduite par le ministre des Transports, Brice Constant Paillat, dans la zone concernée par les travaux de réhabilitation de la voie ferrée entre les gares d’Offoué et de Booué, dans la province de l’Ogooué-Ivindo. Le membre du gouvernement était accompagné dans cette expédition par le directeur général de la Setrag, Christian Magni, Léopold Bartolo, administrateur directeur général de la Comilog et du directeur général-adjoint du groupe Eramet, Kleber Silva.
Le but de cette mission : toucher du doigt de l’avancement des travaux de rétablissement de la partie de la voie ferrée endommagée de l’éboulement ayant causé déraillement du train minéralier entre les gares d’Offoué et de Booué.
« Je suis ici, en respect des exigences de ma charge. Je suis en ces lieux également, pour exécuter les hautes instructions du Président de la République. Vous savez que, dès qu’est survenu le glissement de terrain qui a emporté les 900 mètres de la voie, le Chef de l’État m’a enjoint à prendre toutes les dispositions possibles, pour mobiliser les moyens et les énergies, afin de rétablir rapidement le trafic ferroviaire. Nous sommes donc ici pour constater les travaux qui ont démarré très rapidement dès le 24 décembre (…). Je suis venu pour constater l’évolution de ceux-ci », a précisé le ministre Brice Constant Paillat.
Un chantier qui, aux yeux du membre du gouvernement, évolue à un rythme normal. « Je dois avouer, certes avec un œil de profane – n’étant pas ingénieur en génie civil, ni géo-technicien, encore moins géologue – et je note avec satisfaction que les travaux avancent avec une cadence normale, à une cadence que nous avons souhaité lorsque nous avons donné des indications précises à la fois, à la Setrag et aux opérateurs économiques qu’ils ont mobilisés à cet effet-là », s’est réjoui le ministre des Transports.
Sur place, il ressort que plus de deux hectares de terre ont été emportés par l’éboulement, causant des dégâts inimaginables. Les agents chargés de la réhabilitation de la voie à cet endroit doivent donc mettre en exergue leur expertise et faire preuve de professionnalisme.
Le représentant du gouvernement a tenu à saluer leur bravoure et de la qualité du travail déjà réalisé par les équipes mobilisées sur place. Le DGA du groupe Eramet, Kleber Silva, a renchéri en indiquant que : « J’éprouve un sentiment de satisfaction. On voit que le travail progresse très très bien. On voit qu’on stabilise la fissure à l’éboulement, avant de commencer le travail de la pose de la voie. Je pense que Comilog, Setrag et le gouvernement avions mis des efforts, et nous voyons déjà le fruit de ces efforts », a-t-il martelé.
Au vu de l’évolution du chantier, une lueur d’espoir de voir ces travaux être livrés dans les tout prochains jours, s’est dégagée sur toutes les figures des membres de la mission. « Nous sommes sur le chantier de l’incident que nous avons enregistré le 24 décembre dernier, c’est-à-dire le glissement de terrain. Lors de la première déclaration que j’avais faite, nous n’avions pas l’estimation du volume des travaux à réaliser. La visite que je viens d’effectuer avec les collègues et les partenaires sociaux de la Setrag qui m’accompagnent, permet aujourd’hui de nous rassurer et rassurer l’opinion nationale et les plus hautes autorités », a déclaré le patron de la Setrag, Christian Magni.
Non sans ajouter que, « aujourd’hui, on voit la mobilisation de l’ensemble des équipes de la Setrag et de la Comilog. Puisque la Comilog a mobilisé de ses moyens roulants, matériels et les équipes techniques pour nous accompagner dans ce chantier. Nous avons, à partir des études qui ont été menées par un cabinet externe, sur des travaux à réaliser. Nous sommes sur estimation de à peu près trois semaines de travaux (…). Les deux prochaines semaines, voire la troisième semaine, seront déterminantes pour la reprise du trafic. Je serai avec régulièrement avec les équipes sur le chantier pour suivre l’avancement des travaux », a rassuré le DG de Setrag.
Il n’a pas manqué de préciser que sur les quatre agents de l’entreprise accidentés lors du déraillement, trois d’entre eux ont déjà recouvré leur santé et le quatrième a subi une intervention chirurgicale. Son état n’expire plus d’inquiétudes.
Sur le plan technique, le chef du chantier, Roland Allo’o Asseko, a indiqué que ces équipes se sont attelées, dans un premier temps, à un terrassement massif de la colline jusqu’à la plateforme. La seconde phase devra consister à mener d’autres travaux sur la plateforme ferroviaire. Lesquels aboutiront à la pose des rails.
Un travail qui devrait être validé par un cabinet d’experts internationaux en la matière. En marge de ces travaux colossaux, la Setrag a pris toutes les dispositions nécessaires pour desservir en produits pétroliers et alimentaires, les provinces de l’Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué.
« Le ministre des Transports a initié la réunion entre la Setrag et les opérateurs économiques. Ensuite, nous avons tenu une autre réunion à la Setrag (hier) avec les opérateurs économiques. Donc, du côté de Booué, actuellement, nous disposons de onze wagons citernes et de treize wagons plats qui sont positionnés. Ce matériel est à la disposition des opérateurs économiques. Nous les incitons vivement à emprunter la route Nationale, c’est-à-dire de partir de Libreville vers Booué. Pour que, à partir de Booué, les wagons qui sont positionnés, permettent l’acheminement des produits de première nécessité pour les populations impactées par cet incident », a lancé enfin Christian Magni.
Par Emmanuel EBANG MVE