Paiement des rappels des fonctionnaires : Le Sena salut la décision du chef de l’État, mais…
Dans une déclaration parvenue à notre Rédaction, le bureau exécutif du Syndicat de l’éducation nationale (Sena) a fustigé que ce paiement des rappels ne concerne qu’une infime partie des agents publics, au détriment des milliers d’ayant-droits toujours en attente, désespérément, du précieux sésame.
DANS une déclaration à la presse, le samedi 23 novembre 2024 à son siège de la Pénurie à Libreville, le bureau exécutif intérimaire du Syndicat de l’éducation nationale (Sena) a réagi à la décision du président de la Transition, chef de l’État, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, de payer les rappels de solde depuis le 12 novembre dernier, à tous les fonctionnaires de diverses catégories de l’État.
Un acte qui a été salué par les enseignants actifs du Sena. « Nous saluons vivement et encourageons de la plus belle manière, cet acte qui contribue à donner du sourire et à la dignité aux agents de l’État, plusieurs années après. Certains d’entre eux avaient déjà perdu tout espoir d’accéder un jour, à leurs rappels dus. Aussi, souscrivons-nous au slogan du « Rappel Zéro « , s’est réjoui le secrétaire général par intérim du Sena, Magloire Memiaga.
Toutefois, il n’a pas manqué de déplorer les manquements et errements qui entachent cette opération. « Nous constatons, pour le regretter, que le paiement des rappels en cours n’a touché qu’une infime partie des fonctionnaires cibles, au regard du nombre très élevé des réclamations », a fustigé le leader syndical.
Il a regretté que, « aujourd’hui, ils sont des milliers d’agents, potentiels ayant-droits, qui continuent désespérément de vouloir déposer leurs dossiers dans un désordre indescriptible. Des pères et des mères de familles sont ainsi humiliés sous le soleil et la pluie. Preuve que l’opération n’a pas été bien préparée en amont », a relevé le SG par intérim du Sena.
Pour y remédier, les leaders enseignants ont exigé que les guichets spéciaux soient ouverts pour la circonstance, dans tous les DCRH des ministères et administrations déconcentrées. Sur un tout autre plan, les leaders du Sena ont rappelé « aux architectes de la destruction de la maison Éducation, que le président de la Transition, lors de l’audience avec les syndicats du secteur éducation, avait émis le vœu de voir l’Education fonctionner dans le calme. Un engagement que les syndicats ont respecté depuis le 29 mars 2024. Force est de constater que les provocations se multiplient à l’égard des enseignants : la publication des listes de rappels des enseignants au détriment des autres fonctionnaires, les appels à l’insurrection dans les réseaux sociaux par les anti-patriotes, les violences en milieu scolaire, les filles d’attente interminables dans le cadre des dépôts des dossiers de rappels (sans accusés de réceptio)… », a énuméré Magloire Memiaga.
Une situation déplorable, qui a amené les leaders enseignants à s’en remettre au chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema et au Premier ministre, Raymond Ndong Sima, « afin de réorganiser les instruments opérationnels de l’administration gabonaise, et de pourchasser à jamais, l’injustice et la honte, afin d’atteindre notre essor vers la félicité », a exhorté le SG par intérim du Sena.
La Rédaction
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