Oyem : 15 ans de réclusion pour un violeur jugé par contumace

JEAN Claude Obiang Asseko, un Gabonais de 45 ans, – absent à la barre -, a été jugé par contumace par la Cour d’appel Oyem, à la faveur de audience de la session criminelle du 10 mai 2021. L’accusé a été reconnu coupable de viol sur BBN, une mineure de moins de 11 ans, en mars 2017 à Oyem. Un crime punit par les articles 256 et 261 alinéa 7 du Code pénal.

En répression, la Cour de céans, dirigée par le président Guy Martial Nzogho Nkassa, a requis 15 ans de réclusion criminelle et 3 millions de francs CFA d’amandes à l’égard du délinquant sexuel.

A la demande du Ministère public par la voix de Guichard Ndong Mebale, la Cour a également décerné à l’audience, un mandat d’arrêt à l’endroit du prévenu. La justice a été instructe, de retrouver le  » fuyard » dans les meilleurs délais, pour qu’il vienne purger sa peine dans les geôles de la maison d’arrêt d’Oyem.

Il ressort que, dans une plainte adressée au service des mœurs et de la protection des mineurs de Libreville, dame Véronique ME a déclaré qu’en faisant sa lessive, elle constatait que l’appareil génital de sa fille BBN – qui prenait un bail à ses côtés – était anormalement enflé. La génitrice s’est rapprochée de son enfant, avant de la faire une touchée qui confirmait ses inquiétudes : sa fille avait déjà perdu sa virginité.

Les soupçons de la maman se portent immédiatement sur Jean Claude Obiang Asseko, un proche de la famille. Dame Véronique ME porte immédiatement plainte contre le suspect auprès de l’antenne de la Police judiciaire (PJ) du Komo, à Libreville.

Une mise à disposition a, ensuite, été faite par la JP de la capitale gabonaise, auprès de leurs collègues d’Oyem, qui ont localisé le suspect dans un quartier du chef-lieu de la province du Woleu-Ntem. Appréhendé et cuisiné par les enquêteurs, le quadragénaire va réfuter en bloc toutes accusations portées à son endroit.

Déféré devant le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Oyem, une information judiciaire a été ouverte à l’encontre de sieur Obiang Asseko, pour le chef de crime sur une mineure de moins de 15 ans. Même devant le juge d’instruction, le mis en cause a continué à nier les faits.

Il a finalement changé d’avis, le 27 juin 2018, au cours d’un autre interrogatoire au fond. L’accusé a, sans ambages, reconnu avoir abusé sexuellement de la gamine à plusieurs reprises ce, en l’absence de ses parents.

Placé sous mandat de dépôt, l’intéressé n’est resté en détention à la prison centrale d’Oyem que pendant deux semaines. Il a, curieusement, été laissé en liberté provisoire au grand désarroi des parents de la victime.

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