Mitzic/Référendum : Maître Marlène Fabienne Essola Effoutame appelle à voter « NON »
La juriste-politiste dénonce la violation flagrante des droits fondamentaux des gabonais et des libertés publiques dans la nouvelle Constitution. Marlène Fabienne Essola Effoutame s’insurge, par exemple, contre l’adoption d’un mandat présidentiel à 7 ans renouvelable une fois.
La gabonaise Marlène Fabienne Essola Effoutame, juriste-politiste, fait partie des compatriotes qui appellent à voter « NON » pour la nouvelle Constitution. Elle l’a fait savoir, le 14 novembre 2024 à Mitzic, chef-lieu du département de l’Okano (nord du Gabon), à la faveur d’une causerie animée en présence de ses partisans.
La juriste justifie sa position par le fait que la nouvelle loi fondamentale en gestation, violerait certains « droits fondamentaux et des libertés publiques des gabonais ». Une situation qui, au finish, mettrait en mal le meilleur vivre-ensemble tant prôné par les nouvelles autorités de la Transition.
« Je ne comprends pas qu’on ait pu, non seulement violer le principe des droits acquis, mais en plus de cela, violer les propres dispositions de notre Constitution et de la Charte de la Transition, qui précise de l’impérieuse nécessité de la préservation des acquis démocratiques », s’est offusquée Marlène Fabienne Essola Effoutame.
Mieux, « on ne peut pas dire que nous préservons les acquis démocratiques et ramener le mandat présidentiel à 7 ans. Ce n’est pas possible. Il faut maintenir le mandat présidentiel à 5 ans. Si l’on veut, on peut même le ramener à 4 ans. Toutes les grandes démocraties du monde sont celles dans lesquelles les mandats démocratiques sont réduits », pense la juriste-politiste.
Elle a invité ses adeptes à refuser en bloc à travers les urnes, le samedi 16 novembre 2024, l’esprit et le contenu de la nouvelle Constitution. « L’article premier, dans leur projet, dispose que tous les sont égaux devant la loi et en droit. Et, quand vous partez lire toutes les dispositions relatives à l’article 43 essentiellement et suivant, vous voyez bien que l’on discrimine les gabonais. A partir de cet instant, on est plus égaux devant la loi. J’appelle à voter NON, NON et NON », a lancé la justice Marlène Fabienne Essola Effoutame.
Son appel sera-t-il entendu ? Rendez-vous avec Jouractu.com à la publication des suffrages finaux par le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, au soir du 16 novembre 2024.
La Rédaction
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