L’opposant Alexandre Barros Chambrier claque à son tour la porte de la consultation politique
Le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) l’a annoncé au cours d’un point-presse organisé ce mercredi 15 février 2023, à Libreville.
APRÈS Pierre Claver Maganga Moussavou, un autre opposant et pas le moindre, Alexandre Barro Chambrier, président du Rassemblement pour la partie et la modernité (RPM), a décidé, lui aussi, de claquer la porte de la consultation politique décidée par le Chef de l’État Gabonais, Ali Bongo Ondimba.
L’intéressé l’a fait savoir à la faveur d’un point-presse tenu ce mercredi 15 février 2023, dans la capitale gabonaise. « Il est évident que cette concertation comporte Dee germes d’une inefficacité programmée (…) Le pouvoir en place n’a manifestement aucune intention de créer les conditions d’élections aux lendemains apaisés par la mise en place d’instruments qui concourent à la transparence électorale. Le cafouillage actuel conforte le RPM dans cette conviction », a déclaré Alexandre Barro Chambrier.
Lequel a émis de nombreuses réserves quant à la sincérité et à l’issue favorable de cette consultation des acteurs politiques de la majorité et de l’opposition ce, à quelques mois seulement de l’organisation des élections générales au Gabon, notamment de la présidentielle, des législatives et des locales de cette année 2023. « Comment les gabonais peuvent-ils être rassurés quand le ministre de l’Intérieur installe à la tête du Centre gabonais des élections (CGE) un bureau constitué dans Dee conditions très contestables et de surcroît, présidé par un PDGiste notoire, précédemment membre du gouvernement sous l’étiquette du Parti démocratique gabonais », s’est interrogé le président du RPM.
Non sans ajouter que : « Comment comprendre que la société civile et le monde religieux, composantes essentielles de notre société, soient exclus de ces importantes assises alors que ces derniers présentent les meilleurs gages de neutralité et d’impartialité pour garantir la paix et par conséquent, de succès pour une telle concertation », s’est questionné l’opposant.
Le président du RPM n’a pas non plus manqué de se demander : « Quelle pourrait être la crédibilité d’une concertation politique caractérisée par la marginalisation des partis politiques de l’opposition les plus représentatifs, notamment ceux ayant des élus nationaux et locaux, c’est-à-dire ceux réellement engagés dans la compétition électorale ? ».
Et, M. Chambrier de faire remarquer que : « dans une démocratie véritable, la majorité et l’opposition se définissent par rapport aux nombres d’élus au Parlement ». En conséquence, « pour ne pas se rendre complice de cette parodie de concertation, le RPM a décidé de se retirer de ce processus dont la visée véritable n’est ni la transparence des urnes, ni la paix sociale aux lendemains des élections politiques », a martelé Alexandre Barro Chambrier.
Par Prince Andry EBANG MVE