Gabon/Vie chère : le parquet de la République aux trousses des opérateurs économiques ne respectant pas la mercuriale à Oyem
Cette opération est menée par la procureure de la République près le tribunal de première instance d’Oyem, Périne Ada Obiang et ses collaborateurs, en partenariat avec la direction provinciale de la concurrence et de la consommation du Woleu-Ntem.

DEPUIS le 27 juin 2025, le parquet de la République mène une vaste opération de contrôle des opérateurs économiques établis à Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem (nord du Gabon), ne respectant pas la mercuriale mise en place par le gouvernement au niveau des produits alimentaires et de construction.

Cette traque des opérateurs économiques hors-la-loi est menée par la procureure de la République près le tribunal de première instance d’Oyem, Périne Ada Obiang et ses collaborateurs, avec la collaboration de la direction provinciale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DPCCRF) du Septentrion et du commissariat de police de la ville d’Oyem.

Au cours de cette mission, l’équipe conduite par le parquet de la République passe au peigne fin dans chaque magasin, des prix des produits de première nécessité, homologués par le gouvernement. Il s’agit, notamment, du prix du kilogramme et de gros de la volaille (ailes, cuisses et cous de poule et de dinde), sac de riz, bouteille d’huile, paquet de sucre, boîtes de conserve, poisson, sacs de ciment, peinture, carreaux, etc.

De cette descente de terrain, il ressort que 99,99% des opérateurs économiques visités, foulent au pied la mercuriale imposée à tous, par le gouvernement. « Le constat est amer. Nous avons découvert que tous les opérateurs économiques excellent dans la fraude (…). Ils ne respectent pas la mercuriale mise en place par le gouvernement. Aucun magasin ne respecte la mercuriale dans la province du Woleu-Ntem en général, et dans la ville d’Oyem en particulier », a vertement condamné le directeur provincial de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes dans le Septentrion, Épiphane Mindoumou.

En sus, des équipes ont également relevé plusieurs infractions : vente massive des produits alimentaires avariés, mauvaise conditions de stockage des produits, rupture des chambres froides, prix exorbitants aussi bien dans les grands magasins des marchés de Scores, Akoakam, Adzougou, Ngouéma, que dans les sous-quartiers de la Sablière, DH, Monaco, Mekaga, Grandes-Endémies, Methui, etc.

Des pratiques et comportements qui ont condamnés par le parquet de la République, qui a menacé de poursuivre les opérateurs économiques indélicats. « Après les mises en garde qui ont été faites par les services compétents, la loi prévoit plusieurs peines. Soit les transactions avec les services de la DGCC, soit des peines d’emprisonnement et/ou des peines d’amendes », a précisé la procureure de la République près le tribunal de première instance d’Oyem, Périne Ada Obiang.

Selon elle, et au vue de la gravité des faits, « les auteurs de es manipulations dez prix seront convoqués individuellement devant les tribunaux, pour qu’ils répondent de leurs actes ce, conformément à la loi organique portant réglementation des prix en République gabonaise du 15 juin 1963 », a-t-elle prévenu.
La Rédaction
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