L’ex parti au pouvoir depuis depuis plus d’un demi-siècle au Gabon, est le grand absent de l’ultime round des élections législatives dans les sept sièges en ballotage dans le nord du Gabon. Une absence qui confirme le désamour désormais des populations d’Oyem, Bitam, Mitzic, Minvoul et Medouneu, avec l’ancien parti des masses.
LE second tour de la campagne électorale des élections législatives, à partir mercredi 1er octobre du pour les candidats admis au second tour des élections législatives est effectif au Gabon depuis le mercredi 1er octobre 2025.
Un ultime tour de rattrapage qui se déroulera dans le Woleu-Ntem, le samedi 11 octobre 2025, sans les candidats du Parti démocratique gabonais (PDG) sur les sept sièges encore lice. Tous les candidats du parti du président Blaise Louembé ont été éliminés au premier tour dans les dix-huits sièges à pourvoir dans le nord du Gabon.
Un fait inédit dans l’histoire politique de notre pays. Tant, avant le « coup de libération » du 30 août 2023 par les militaires, le parti fondé par le feu président Omar Bongo en 1968, était un véritable « rouleau compresseur à écraser ses adversaires à chaque scrutin électoral ». Même sans compter sur le vote des populations, le PDG savait fabriquer ses suffrages à la soviétique.
Mais aujourd’hui, la machine à gagner de l’ancien parti des masses semble grippée. Surtout depuis l’avènement de la V ème République, la donne changée, et les populations ont décidé prendre désormais en main, la destinée de leur pays et de leurs différentes localités réalités.
Une prise de conscience à la fois individuelle et collective, qui pourrait justifier le naufrage collectif subi par la secrétaire générale du PDG, Angélique Ngoma, et ses « camarades » candidats à travers le Gabon en général, et dans le Septentrion en particulier. Tenez !
Sur les sept sièges en ballotage au second tour dans les départements du Ntem, Okano, Haut-Ntem et Haut-Como, il n’y a pas l’ombre d’un seul « PDGiste ». C’est comme si les populations du Septentrion avaient décidé, en commun accord, de tourner la page d’un « parti-Etat » qui a n’a apporté pour eux que misère, chômage, injustice sociale, cauchemar.
« Avec les nouvelles autorités de la V ème République, nous avons confirmé le vote-sanction du PDG que nous toujours fait à chaque élection dans le Woleu-Ntem. Je rappelle que le Woleu-Ntem n’a jamais voté le PDG, dans la mesure où ce parti n’a jamais rien changé dans notre quotidien », a confié un Oyemois visiblement très ravi de la déroute des candidats du PDG.
Comme pour dire que le parti de Blaise Louembé est victime aujourd’hui de son passé, de ses propres turpitudes, de sa gestion opaque et scabreuse des deniers publics, de sa mauvaise répartition des retombées des ressources du pays. A noter que les duels attendus pour ce second des législatives dans le Septentrion sont très indécis.
Dans le 2e siège du département du Ntem à Bitam (district de Meyo-Kyè), par exemple, le poulain de l’UDB, Élie Colin Akoue (49,07%) va croiser le fer avec Fridolin Mve Messa de l’UN (22,79%). Et, dans 3e siège du département du Ntem (district de Bikondom), Adèle Sylène Bindang Ondzigui de l’UDB (46,87%) va croiser au second tour l’indépendant Esmond Serge Obonou (14,69%).
Dans le 1er siège du département de l’Okano (Mitzic), Constant Bekale Be Nze de l’UDB (44,44%) aura fort à faire avec Minault Maxime Zima Ebeyard de l’UN (40,58%). Au niveau du 3e siège du département de l’Okano, Joséphine Okome Mba Obiang Ndong de l’UDB (42,64%) aura face à elle l’indépendant Daniel Obame Ondo (27,67%).
Et, au 2e siège, l’ « UDBiste » Pascal Eva Nze (43,87%) va en découdre avec le candidat de l’UN, Gildas Patrick Sima Nzue (18,60%). Dans le 2e siège du département du Haut-Como (Medouneu), le « bâtisseur » Jules Nguema Essone (29,77%) sera face à Ulrich Ndong Meyo du Bloc démocratique chrétien (BDC) qui a eu 24,30% de suffrages exprimés.
Enfin, dans 2e siège du département du Haut-Ntem (Bolossoville), l’indépendant et très rodé Francis Nkea-Ndzigue (26,34%) va tenter de faire mordre la poussière à Eric Essono Mezui de l’UDB (33,51%).
La Rédaction
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