Daniel Nzong Ekomi, directeur-adjoint des analyses et du patrimoine touristique : « Toutes les activités du secteur tourisme sont désormais réglementées par une nouvelle loi »
En mission, dernièrement, à Oyem, le directeur-adjoint des analyses et du patrimoine touristique à la direction générale du Tourisme, s’est confié à Jouractu, pour décliner le but de son séjour dans le Septentrion. Lecture.
Jouractu. Bonjour M. le directeur-adjoint des analyses et du patrimoine touristique à la direction générale du tourisme. Vous avez séjourné à Oyem du 20 au 22 janvier 2022. Quel était le but de cette mission dans le chef-lieu de la province du Woleu-Ntem ?
Daniel Nzong Ekomi : En effet, depuis le 20 janvier 2022, il nous a été prescrit par la Direction générale du tourisme, et surtout, par notre hiérarchie, une mission de sensibilisation auprès des opérateurs du secteur tourisme à travers le pays.
Jouractu. Pourquoi cette campagne de sensibilisation ?
C’est parce que, très récemment, le président de la République, chef de l’État, son Excellence, Ali Bongo Ondimba, a promulgué une nouvelle loi. Il s’agit de la loi n°0034/PR/2020 du 23 mars 2021 portant réglementation du secteur tourisme en République gabonaise. Ce qui sous-tend que toutes les activités du secteur tourisme sont désormais réglementées par une nouvelle loi, qui devrait rentrer en vigueur à compter du mois d’avril prochain. Les contrôles seront effectués par nos services, dans l’ensemble du pays, dès la rentrée en vigueur de ladite loi. Il était donc opportun, de venir sensibiliser, échanger avec les opérateurs économiques du secteur tourisme exerçant dans le Septentrion. Plusieurs opérateurs ont des activités sans savoir si elles font partie du tourisme ou pas.
Jouractu. Quelles sont ces activités ?
Les activités retenues par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) sont, entre autres : les hôtels et motels avec ou sans restaurant, les hauberges de jeunesse et de refuges, les terrains de camping, les parcs à caravanes, les hébergements de santé, les campements touristiques, des propriétés touristiques louées ou personnelles, les bars et restaurants, les débits de boissons, les restaurants avec services complets, les fast food, les cafétérias, les kiosques, les stands, les night-clubs, les dîners dansant, le secteur de transport de tous genres, les excursions et charters, location des navires avec équipage, les agences de voyage, les organisateurs de voyages, les agences de Loto et loisirs, les opérateurs de billetterie, les guides, les musées, les jardins botaniques, les zoologiques, les réserves naturelles de Faune et de Flore, les parcs d’attractions, les salles de gymnastique, de fitness et de massage, la gestion des équipements sportifs, les activités liées à la chasse sportive, la gestion des parcs récréatifs et des plages, le Pari, les jeux Casino, les organisateurs de Foires, salons et événementiels.
Jouractu. Quelles conditions à remplir pour les opérateurs économiques qui veulent être en phase avec la nouvelle loi ?
Nous voulons indiqué à l’ensemble des opérateurs économiques du Septentrion que, vis-à-vis de la nouvelle loi, il y a des conditions d’obtention des titres administratifs, pour mener des activités touristiques. Il est question d’avoir une licence d’exploitation, une homologation, un agrément, une habilitation pour exercer dans le secteur tourisme. Parceque jusque-là, ces documents n’étaient pas délivrés et les opérateurs du secteur tourisme ne savaient pas qu’il y a ces titres administratifs à obtenir, afin d’exercer des activités en bonne et due forme.
Jouractu. Comment faire pour obtenir lesdits documents ?
Je lance un appel à l’ensemble des opérateurs économiques du secteur tourisme dans le Woleu-Ntem, de se rapprocher de la Direction générale du tourisme à Libreville, à l’immeuble Malaïka, sis à Batterie IV, pour régulariser leur situation administrative avant la phase des contrôles et de la répression qui, je le rappelle, va débuter au mois d’avril prochain dans l’ensemble du pays.